Cinéphile m'était conté ...

Cinéphile m'était conté ...

Version Latino (2)

Mille et une (Las mil y una), Clarisa Navas, Argentine

Dans la ville de Corrientes, en Argentine, Iris vit dans une cité délabrée où elle déambule avec son ballon de basket. Elle rencontre Renata, une jeune femme fascinante. Le deuxième long-métrage de Clarisa Navas ressemble à l'adolescence, dont elle décrit le passage, long, insipide et ennuyeux. La réalisatrice sait de quoi elle parle, ayant grandi à Corrientes, et l'authenticité de son film n'est pas critiquable mais sa mise en scène "à la Dardenne' n'incite pas vraiment à l'enthousiasme. Il y est beaucoup de questions de pratiques sexuelles, dans un environnement où les notions de genres et de préférences sont volontairement effacées, pour mieux s'éloigner des valeurs traditionnelles du patriarcat. Les intentions sont bonnes mais la facture languissante et l'absence d'empathie pour les personnages usent la patience.

 

Note : 4/10

 

Blanc sur blanc (Blanco en blanco), Théo Court, Chili

Au début du XXème siècle, un photographe arrive en Terre de Feu pour tirer le portrait de la future épouse d'un propriétaire terrien, qui n'est qu'une enfant. Film d'atmosphère, Blanco en blanco est un néowestern aux accents funèbres qui montre comme un artiste peut être dévoyé contre son gré et participer à un crime contre l'humanité. Très austère, le long-métrage de Théo Court évoque avec sang froid le génocide des populations indigènes chiliennes, qui n'a rien à envier à celui commis en Amérique du Nord. Le rythme, très lent, et le manque de fluidité nuisent un peu à l'intérêt pris à un film qui de peur de tout expliquer fait parfois le choix d'ellipses frustrantes.

 

Note : 6/10

 



22/03/2021
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 50 autres membres