Cinéphile m'était conté ...

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Asie


De familiers univers parallèles (La cité aux murs incertains)

Combien fûmes-nous, en 1990, à découvrir La course au mouton sauvage, la première traduction française d'un auteur japonais, alors inconnu, autant étrange que pénétrant ? L'eau a coulé sous les ponts, depuis, et le succès de Haruki Murakami n'a fait que s'amplifier, au fil des années. Aujourd'hui, La cité aux murs incertains recycle des éléments d'un roman précédent (La fin des temps), le sujet central remontant, lui, aux premiers écrits de Murakami. Le livre n'est donc pas une création totalement nouvelle mais de toutes manières ses thèmes et son style appartiennent sans conteste à ce qui nous est familier depuis bien longtemps. Objectivement, La cité aux murs incertains ne possède pas la grâce et l'éclat de certains de ses prédécesseurs, à commencer par Kafka sur le rivage ou 1Q84, entre autres, et la progression du récit semble parfois laborieuse avec ses deux univers (parallèles ?), l'un qui semble appartenir à la réalité et l'autre au rêve, mais rien n'est moins sûr, évidemment, chez l'auteur japonais. Lui dont on loue l'imaginaire et la beauté du bizarre semble ici paradoxalement plus à l'aise, et souvent bien plus passionnant, dans la description de la monotonie des jours d'un responsable de bibliothèque, solitaire mais tout de même confronté à une certaine part de surnaturel, cela va sans dire. Pour les vieux habitués et admirateurs de Murakami, faire la fine bouche devant son dernier ouvrage ne signifiera pas qu'ils ne l'ont pas dévoré à grandes lampées mais simplement qu'ils auraient voulu, mais n'ont pas réussi, à y retrouver l'intensité des plaisirs passés.

 

 

L'auteur :

 

Haruki Murakami est né le 12 janvier 1949 à Kyoto. Il a publié 15 romans dont La ballade de l'impossible, Kafka sur le rivage, 1Q84 et Le meurtre du Commandeur.

 


11/01/2025
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Alors, on danse ? (Le bal des sirènes)

Décédée en 2018, à moins de 50 ans, Li Wei Jing n'aura pas vu la parution de son dernier roman, Le bal des sirènes, à Taïwan. 5 ans plus tard, sa traduction française permet de découvrir ce livre posthume, le plus ambitieux qu'elle ait écrit, d'après ceux qui connaissent son œuvre. Le livre se concentre sur une femme d'âge moyen dont la passion est la danse de salon, tendance latine, avec la quête d'un partenaire pour pouvoir se perfectionner, sans pour autant viser la compétition. Dans ce monde très codifié, où "l'homme conduit et la femme suit", l'héroïne du livre redécouvre la maîtrise de son corps, avec lequel elle entretient des relations difficiles depuis l'enfance. Le ton mélancolique du roman (testamentaire ?) n'offre pas de scènes spectaculaires mais une progression agréable à suivre, avec quelques flashbacks à la clé, et une vision originale de la société taïwanaise dans laquelle danser a été une activité interdite, durant les longues années de dictature. Au côté du personnage principal, d'autres figures apparaissent et disparaissent (son mentor) dans un roman d'apprentissage tardif, dont le charme opère au fil des pages. Alors, on danse ?

 

 

L'auteure :

 

Li Wei Jing est née le 20 août 1969 et décédée le 13 novembre 2018 à Taipei.

 


01/11/2024
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Malin comme un songe (Le grand magasin des rêves)

Le domaine des rêves est un territoire personnel, intime, mystérieux, magique ou terrifiant, selon les cas. Dans Le grand magasin des rêves, Lee Mi-ye en imagine le commerce auprès de dormeurs qui préfèrent donc le préfabriqué à l'inconnu. Comme cette idée est étrange ! L'introduction à cet univers se fait de manière classique, via une nouvelle employée qui sera nos yeux dans la découverte de ce magasin où les clients se présentent en pyjama, puisque ils sont en plein sommeil. Chaque chapitre se déroule avec ce personnage de l'ingénue novice, son brillant patron et des employés plus ou moins fantasques, mais les situations diffèrent et semblent chacune caractériser des types de rêve différents, y compris pour nos amies les bêtes ou même des cauchemars. Tout cela est bien gentil, au bord de la niaiserie quand même, mais l'exploitation des rêves et donc des sentiments des "clients", cela ressemble à une affaire lucrative et pas très morale, même si l'autrice enrobe le tout dans des échappatoires supposées poétiques. Le roman aurait cependant pu être ludique si le style n'était pas aussi désespérément plat et si Lee Mi-ye avait construit une intrigue digne de ce nom et donné de l'étoffe à ses personnages. Désolé, le livre se veut malin comme un songe mais les rêves ne s'achèteront jamais en magasin.

 

 

L'auteure :

 

Lee Mi-ye est née en 1990 à Busan (Corée du Sud).

 


02/04/2024
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Sri Lanka nous était conté (Les sept lunes de Maali Almeida)

Il y a eu des livres d'écrivains sri-lankais, qui ont reçu un accueil confidentiel, quand ils ont été traduits. Il y a eu Dheepan, Palme d'or à Cannes, le beau film de Jacques Audiard, autour d'un réfugié tamoul. Il y a eu 26 ans d'une guerre civile atroce dans l'ancien Ceylan, qui n'a pas vraiment attiré l'attention des médias occidentaux : trop longue, trop lointaine, trop complexe. Maintenant, il y a Les sept lunes de Maali Almeida, qui a valu à son auteur, Shehan Karunatilaka, d'obtenir le très prestigieux Booker Prize. En le recevant, celui-ci a remercié son éditeur d'avoir publié ce livre "bizarre, difficile, étrange." D'autres qualificatifs pourraient être ajoutés : dense, labyrinthique, inextricable, sombre, satirique, fantastique... Cette histoire d'un mort récent, stationné dans un entre-deux administratif, et qui a 7 jours pour découvrir qui l'a tué et pour quelles raisons, se déroule au plus fort de la guerre, que le héros du livre documente en tant que photographe. Il faut s'accrocher à la lecture de ces sept lunes, entre le monde fantastique des morts-conscients et le théâtre des vivants du Sri Lanka, tandis que les dernières heures de Maali Almeida nous sont progressivement dévoilées. Malgré ou à cause de son style ébouriffant, le livre est épuisant pour peu que l'on se détache de son intrigue à plusieurs têtes et que l'on n'arrive pas à suffisamment se passionner pour son héros très excessif. Les sept lunes de Maali Almeida appartient à cette catégorie de livres, assez rares, en définitive, dont on ne peut louer que la richesse et la virtuosité, mais qui, dans le même temps, peuvent susciter un grand attachement autant qu'un renoncement graduel, devant une telle accumulation d'horreurs, de sortilèges et de chaos.

 

 

L'auteur :

 

Shehan Karunatilaka est né en 1975 à Galle (Sri Lanka). Il a publié 4 livres.

 

 


11/03/2024
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Manques d'assurance (La maison noire)

La découverte récente d'un romancier japonais aussi fou que Yûsuke Kishi, avec la publication de La leçon du mal, fut un plaisir innommable pour les lecteurs français, du moins ceux qui goûtent une certaine perversité, gorgée d'humour très noir, dans un suspense étouffant. Les éditions Belfond ont eu la bonne idée de poursuivre avec ce romancier dingue, en traduisant La maison noire, livre paru en 1997, au Japon. Le choc n'est pas le même qu'avec son roman précédent -on s'habitue à tout, même aux scénarios horribles-, mais l'on y retrouve la puissance d'évocation de Kishi, dans un engrenage imperturbable au cœur du mal, une fois encore. Rien de tel qu'un type normal, employé zélé d'une compagnie d'assurances, qui va perdre beaucoup ... de son assurance, devant un fraudeur (son identité sera révélée au moment opportun) prêt à tout et en priorité au pire. D'où la descente aux enfers qui se met en place lentement, avec la maîtrise très froide d'un auteur qui sait comment faire monter la tension et l'horreur. La lecture de la biographie de Yûsuke Kishi nous apprend qu'avant de devenir écrivain, il a travaillé dans le monde des assurances, ce qui explique la documentation très précise qui enrichit l'intrigue et la rend crédible, même si le bouchon est poussé très loin, afin de nous faire frissonner. Au passage, l'aspect très visuel du livre en ferait un candidat très prometteur pour une adaptation cinématographique, si cela n'a pas déjà fait.

 

Un grand merci à la Masse critique de Babelio et aux éditions Belfond.

 

 

L'auteur :

 

Yûsuke Kishi est né le 3 janvier 1959 à Osaka. Il a publié une dizaine de romans dont La leçon du mal.

 


29/01/2024
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La guerre n'est pas finie (Là où fleurissent les cendres)

Après le somptueux Pour que chantent les montagnes, Nguyen Phan Qué Mai est loin d'en avoir fini avec l'histoire tumultueuse de son pays d'origine. Et la guerre au Vietnam n'est pas terminée, plus de 50 ans après, pour les combattants américains survivants et surtout pour les habitants du Vietnam qui l'ont vécue dans leur chair, sans oublier les enfants métissés, ces Amérasiens qui vivent l'ostracisme et le mépris depuis leur naissance. L'autrice avait du grain à moudre et une documentation importante, parfois des témoignages directs, à sa disposition. Restait à y joindre un souffle romanesque et, sur cet aspect-là, la romancière ne manque pas d'inspiration, loin s'en faut, comme le montre Là où fleurissent les cendres, bâti avec beaucoup de virtuosité autour de plusieurs personnages forts, chacun emblématique d'une situation douloureuse (la jeune femme qui fréquente les bars à soldats en 1969 et que son amant abandonne, le militaire américain qui revient sur ses traces, bien des années plus tard, après avoir abandonné la mère de son enfant, l'Amérasien qui cherche désespérément son géniteur). Nguyen Phan Qué Mai joue parfaitement avec les temporalités, scrute les dilemmes moraux et maîtrise les rebondissements, jusqu'au dénouement. Avec une, ou plutôt des histoires pareilles, le livre est évidemment souvent bouleversant mais il dépasse parfois la limite (impression évidemment subjective), dans la recherche de l'émotion à tout prix, qui signifie parfois se départir d'une certaine pudeur. Chagrin, pardon, regrets, résistance : les ingrédients du roman sont suffisamment puissants et les faits poignants pour ne pas nécessiter un degré de plus vers un sentimentalisme trop prononcé.

 

 

L'auteure :

 

Nguyen Phan Qué Mai est née en 1973 au Vietnam. Elle a publié 12 livres dont Pour que chantent les montagnes.

 

 


18/01/2024
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Travail, famille, poterie (Le cheval en feu)

Cela arrive parfois, avec un auteur dont on a aimé tous les livres précédents, d'être soudain moins touché par son dernier roman en date, sans que l'on sache véritablement en expliquer les raisons. Avec Anuradha Roy, le coup de foudre avait été immédiat, en commençant par son premier roman traduit en France, en 2011, le somptueux Un atlas de l'impossible. Les ouvrages suivants n'engendrèrent aucune déception, bien au contraire, avec en particulier le merveilleux Toutes ces vies jamais vécues. Mais avec Le cheval en feu, la magie n'a pas opéré, est-ce la faute de l'écrivaine ou de son lecteur habituellement énamouré, pour une fois pas conquis, qui n'est quand même pas à vouer le roman aux gémonies. Il y a dans le livre deux histoires en une, celle d'une étudiante indienne en Angleterre qui souffre un peu de l'exil et celle de ses souvenirs de son pays, avec son père encore vivant, un chien errant recueilli et surtout, l'amour de son professeur de poterie pour une jeune fille d'une autre religion que la sienne, le genre d'idylle susceptible de provoquer l'opprobre des communautés impliquées, hindoue et musulmane. Sachant que Anuradha Roy a suivi des études à Cambridge, à la période dont il est question dans Le cheval en feu, et qu'elle aime s'adonner à la poterie, il est possible que la double intrigue ait quelques résonances autobiographiques. Mais peu importe, au-delà du triptyque travail, famille, poterie, il y a quelque chose de mélancolique mais aussi de nonchalant dans ce récit qui ne parvient pas à nous emporter sur les ailes du romanesque malgré les ingrédients qu'il contient : amitié, amour, nostalgie, violence ... Le mystère du manque d'enthousiasme de votre serviteur ne sera pas élucidé et ce n'est pas si important. Celui-ci sera fidèle au prochain roman de la native de Calcutta, sans l'ombre d'un doute.

 

 

L'auteure :

 

Anuradha Roy est née en 1967 à Calcutta. Elle a publié 5 romans dont Un atlas de l'impossible et Toutes ces vies jamais vécues.

 


22/12/2023
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Remède in Taiwan (Ghost Town)

Les lecteurs ont pris l'habitude de ces romans contemporains polyphoniques, à la construction parfois aléatoire, qui donnent parfois l'impression d'être en présence d'un ensemble à monter soi-même, à partir d'éléments disparates, comme un équivalent littéraire d'un meuble en pièces détachées imaginé par une célèbre enseigne suédoise. A première vue, Ghost Town ressemble à un véritable puzzle narratif, qui progresse en mélangeant les temporalités, au travers d'un personnage principal, Chen Tienwong, de retour dans sa petite localité taïwanaise, après quelques années passées à Berlin, où il a notamment purgé une peine de prison. Mais Tienwong est loin d'être le seul à intervenir dans le livre, accompagné par les membres de la famille Chen, qui comporte pas moins de 7 membres, vivants et morts ayant le même droit à la parole, sans compter d'autres protagonistes d'importance non négligeable dans cette saga qui embrasse une partie de l'histoire de Taïwan, depuis la fin de la seconde guerre mondiale. Kevin Chen, l'auteur, est un guide fiable mais qui ne dévoile ses batteries qu'au fur et à mesure du récit, très dense et fragmenté, où l'on doit se référer parfois à l'index des personnages, très utile pour ne pas se perdre dans ce labyrinthe. Ghost Town est passionnant malgré sa complexité car il nous plonge véritablement dans la réalité sociale d'un pays très particulier, sans cesse sous la menace des visées chinoises, et qui n'échappe pas aux maux classiques d'une démocratie fragile : corruption, inégalités, censure, pouvoir dictatorial, sans oublier la chasse aux orientations sexuelles considérées comme déviantes. La force du livre, outre son style tantôt chatoyant, tantôt plus cru, et son architecture vertigineuse, provient de l'immersion totale qu'il propose, avec l'importance des fantômes dans la vie quotidienne mais aussi, de manière plus prosaïque, de la gastronomie locale, même si certains mets seraient plutôt du genre à faire fuir nos palais occidentaux. Avec tout cela, on en serait presque venu à oublier la quête de Tienwong qui trouvera peut-être, au bout du compte, l'apaisement et un remède in Taiwan.

 

 

L'auteur :

 

Kevin Chen est né à Yongjin (Taïwan).

 


08/12/2023
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La cité des discriminations (Résidence Saha)

Auteure de 4 romans, dont les deux premiers restent inédits en français, Cho Nam-joo a connu un grand succès mérité avec Kim Jiyoung, née en 1982. Plus ambitieux encore, Résidence Saha se présente sous la forme d'une dystopie, genre qui fait florès actuellement et qui autorise la critique acerbe de nos sociétés discriminantes en décrivant ses dérives qui ne peuvent que l'acheminer vers la catastrophe. Le fonctionnement de Town, la cité-État, décor du roman, parait à la fois monstrueux mais crédible, en accentuant les clivages des systèmes de gouvernance libérale. En l'occurrence, dans ce meilleur des mondes, les citoyens sont répartis en plusieurs catégories bien délimitées, des classes aisées aux plus démunis, ces derniers s'entassant dans la Résidence Saha, qui a donné son titre au livre. La quatrième de couverture donne une idée assez imprécise de ce que la romancière a souhaité faire, avec une intrigue de thriller pour débuter, qui n'est qu'une fausse piste dans un ouvrage assez déconcertant, choral et somme toute plutôt confus, avec une conclusion maladroite à partir d'un twist facilement prévisible. Les histoires personnelles de plusieurs des occupants de la résidence Saha se succèdent sans apporter de véritable valeur ajoutée au sujet principal qui est apparemment la description de la mise en œuvre et la cruauté d'une gestion politique qui s'apparente à celle d'une dictature aux méthodes radicales et aux visées élitistes, au détriment du peuple. Cela ressemble de loin à la Corée du Nord mais il est pour autant difficile de penser que l'autrice y a véritablement songé. Ce qui est certain, c'est que le livre manque de cohérence, de fluidité et qu'il ne réussit jamais à nous attacher à ses différents personnages dans un récit trop éclaté et rarement captivant.

 

 

L'auteure :

 

Cho Nam-joo est née en 1978 à Séoul. Elle a publié 4 romans dont Kim Jiyoung, née en 1982.

 


26/11/2023
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Crimes et dissimulations (Le cygne et la chauve-souris)

12 romans de Keigo Higashino ont été traduits en français mais plus d'une cinquantaine ne l'ont pas encore été pour cet auteur japonais prolifique dont le plus étonnant est qu'il parvienne à toujours maintenir une certaine qualité dans ses écrits. C'est le cas dans Le cygne et la chauve-souris qui ne brille pas par son style mais par son scénario, complexe, ses rebondissements, incessants, et son suspense, constant. Un crime a été commis, un homme a avoué : affaire classée ? Pas si vite, le fils du présumé coupable a des doutes et la fille de l'assassiné, itou, pour des raisons différentes. Le livre va alors les suivre dans leur enquête tout en gardant un œil sur un duo de policiers plutôt sympathiques, obligés de remettre en question leurs certitudes. Et comme tout va décidément par deux dans cette histoire, un ancien crime, prescrit, a aussi refait surface. Le récit implique aussi une autre dizaine de personnages, aux rôles plus ou moins actifs, dans ce polar délicieusement lent et prenant qui se lit aussi à travers ses secrets familiaux et comme une réflexion plus large sur la justice japonaise, la culpabilité et la responsabilité ou encore le poids du hasard et de la nécessité. Chacun, dans Le cygne et la chauve-souris, a ses raisons, au-delà des jugements moraux, et des motifs de souffrir, en disant la vérité ou en la dissimulant. C'est passionnant et nous fait nous demander souvent : et moi, j'aurais fait quoi, dans telle ou telle situation ?

 

 

L'auteur :

 

Keigo Higashino est né le 4 février 1958 à Osaka. Il a publié plus de 80 livres dont Un café maison, La prophétie de l'abeille et Les sept divinités du bonheur.

 


16/11/2023
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