Cinéphile m'était conté ...

Le 8 mars, c'est non pas la journée des femmes mais celle des droits des femmes, nuance, sous-entendu dans le sens égalité hommes-femmes. Un petit tour sur google : quelles réalisatrices apparaissent quand on tape "réalisatrices" ? Jane Campion, d'abord, puis Kathryn Bigelow, Sofia Coppola, Julie Delpy, Anne Fontaine, etc. Le même exercice en anglais donne évidemment un résultat différent : Kathryn Bigelow, Ana DuVernay, Sofia Coppola, Patty jenkins, Jane Campion. Et là, c'est Claire Denis qui semble la réalisatrice française la plus connue à l'étranger alors qu'elle l'est largement moins en France (pas dans les dix premières). Tout cela pour dire que la place des femmes derrière la caméra évolue lentement mais sûrement et que la France est plutôt en pointe dans cette évolution. Le jour où l'on ne cherchera plus à distinguer les "films dirigées par des femmes" des autres, la partie sera gagnée et tout particularisme oublié.

On a tous un lien particulier avec certains lieux parce qu'on y a vécu des moments que l'oubli ne recouvrira jamais.

On a tous des souvenirs, des instants légers comme si rien ne pouvait arriver de mauvais.

On a tous des regrets et des douleurs enfouies.

On a tous touché du doigt le bonheur même s'il n'était qu'éphémère.

Je suis comme tout le monde. Je n'aime pas trop dire "je".

Je ne fréquente plus guère les blogs sauf un, et j'irai toujours tant qu'il existera.

Je suis devenu adepte de Facebook, parce qu'obligé d'abord, par goût ensuite.

Je ne suis pas dupe de ce qu'il m'apporte. On peut s'y mouvoir selon ses aspirations.

Je ne sais pourquoi j'en parle maintenant. Ou plutôt si.

Je suis choqué par la barbarie du monde mais elle ne m'étonne pas.

Je pense à toi, Bruxelles, comme à une amie que j'aimerai toujours.

Je pense à toi comme à une ville qui est dans mon coeur.

J'ai souvent pris le Thalys pour aller te voir.

Je ne t'ai pas vue depuis longtemps et tu me manques.

Je n'ai pas de mots devant l'horreur qui t'a frappée.

J'ai des souvenirs et des envies de te revoir.

Je reviendrai un jour, même si tu n'as pas besoin de moi.

J'irai me promener dans un parc qui m'est cher.

J'irai dans cette librairie d'occasion et puis boire une bière.

Je te trouverai belle malgré les meurtrissures et les cicatrices.

Tu ne m'attends pas, tu m'as sans doute oublié.

C'est comme ça. Je ne me plains pas.

Prends soin de toi, tes blessures guériront, un peu

Mais la mémoire de ta splendeur resurgira.

A bientôt ....

Drôle de période que celle de l'été pour les grands lecteurs de magazines. De nombreuses revues, en effet, sortent un numéro fin juin et le suivant ne paraîtra que ...fin août/début septembre.

C'est le bon moment pour lire des hors série ou encore découvrir une revue uniquement disponible pour les abonnés.

Histoire, BD, Cinéma : voici ma sélection.

                Jeune cinéma

Orphelins arméniens en 1915.

C'était il y a un siècle, jour pour jour : le 24 avril 1915, le ministre de l'intérieur de l'Empire ottoman, Talaat Pacha, ordonne l'arrestation des intellectuels arméniens de Constantinople précédant un avis de déportation de toute la population arménienne vers les déserts de Mésopotamie et de Syrie. Inutile de rappeler la suite de ce qui fut la première épuration ethnique du 20ème siècle, une action qu'il est impossible de ne pas nommer génocide. Il suffit de rappeler les termes mêmes du communiqué de Talaat Pacha, le 15 septembre à Alep : "Le Gouvernement (...) a décidé d'exterminer tous les arméniens vivant en Turquie. (...) Sans égard pour les femmes, les enfants, les infirmes, quelque tragiques que puissent être les moyens de l'extermination, sans écouter les sentiments de la conscience. Il faut mettre fin à leur existence."

Ces exactions auraient causé la mort de 1,2 à 1,5 million de personnes.

C'était il y a un siècle. C'était hier. N'oublions jamais.

La visite du musée du génocide arménien à Erevan est une expérience émotionnelle qui ne peut s'exprimer par des mots.

Le mont Ararat, symbole de l'Arménie se trouve à quelques kilomètres de la frontière, en Turquie, et donc inaccessible aux arméniens.

Impossible d'acheter le nouveau numéro de Charlie, ce matin. Dans ma petite Maison de la presse, pas moins de 80 personnes l'avaient déjà réservé. Ce n'est pas grave, demain, j'essaierai, et après-demain, s'il le faut. Je trouverai Charlie.

Nous vivons dans un monde de plus en plus ouvert et tolérant. Ah bon ? 25 ans après la chute du mur de Berlin, le dernier numéro de Courrier International révèle une réalité étonnante. A l'époque de la Guerre froide, dix murs frontaliers existaient dans le monde. Aujourd'hui, ils sont au nombre de 50, déjà érigés ou en construction. Entre le Maroc et l'Algérie, par exemple mais aussi en Bulgarie face à la Turquie. Le plus symbolique est évidemment celui qui sépare israéliens et palestiniens. Depuis sa construction, les premiers sont devenus "plus angoissés, xénophobes et isolationnistes." Repli sur soi, nationalisme exacerbé, peur de l'étranger, drôle de monde que celui dans lequel nous vivons où pourtant les échanges n'ont jamais été aussi nombreux. Vous avez dit virtuels ?

Sur le site de Courrier International

La clôture de barbelés de 30 km le long de la frontière entre la Bulgarie et la Turquie

Un accord trouvé en Ukraine ? N'empêche, on n'oubliera pas les morts, la barbarie du régime de Kiev et l'impuissance européenne (pathétique ?).

Les manifestants de Kiev ont dressé un tableau sur lequel ils ont accroché les différentes munitions et armes utilisées par les berkhouts, les forces spéciales ukrainiennes, qui ont tiré ces derniers jours sur la foule.

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En rétablissant l'article 377 de la Constitution, la Cour suprême indienne a remis au goût du jour l'interdiction des "rapports charnels contre-nature." Dans un pays où les pesanteurs sociales restent fortes, nombre de voix se sont élevées contre ce recul. Mais certaines organisations religieuses hindoues, musulmanes et chrétiennes ont applaudi des deux mains. Rajnath Singh, leader du parti nationaliste hindou et principale formation de l'opposition a déclaré que "le sexe gay n'est pas naturel et nous ne pouvons pas défendre quelque chose qui n'est pas naturel." Sans commentaires.

Source : Courrier International