Allemagne/Suisse/Autriche
De Contantinople à Istanbul (Le danseur oriental)
Avec Le danseur oriental, Metin Arditi revient à ses origines turques, au sein de La trilogie de Constantinople, dont il s'agit du premier tome. Le livre multiplie les personnages dès son entame et il y a de quoi perdre le lecteur, au moins pour un temps. Cependant, le natif d'Ankara, 80 ans depuis février, n'a pas perdu son talent de conteur et si on peut lui reprocher un peu trop de péripéties, le roman trace un portrait de la perle du Bosphore, de 1912 à 1935, qui ne manque pas de pittoresque. Le vieil empire malade cède la place à une république tenue d'une main de fer par Mustafa Kemal, qui instaure la laïcité en Turquie, donne le droit de vote aux femmes et impose l'alphabet latin au détriment de l'arabe. Une véritable révolution que Arditi décrit sans quitter l'ex-Constantinople, désormais Istanbul, à travers une mosaïque d'individus divers, Juifs, Arméniens, Grecs, entre autres, qui ont contribué au cosmopolitisme de la cité, sans être pour autant considérés comme de véritables turcs. Mais c'est quand il se concentre sur le destin de son héros, Gülgül, que le romancier touche le plus juste, son cheminement de sportif (lutteur) et d'homme aux origines mélangées en faisant un véritable symbole d'une ville et d'un pays divisés quant aux mesures radicales prises par Kemal. Le danseur oriental donne le tournis, comme devant un spectacle de derviche tourneur, jusqu'à une conclusion abrupte qui laisse deviner un deuxième tome qui ne devrait pas respirer la monotonie non plus, vraisemblablement en lien avec l'Allemagne nazie. Malgré ou à cause de son rythme échevelé, l'immersion turque a été totale et l'envie de plonger au plus vite dans la suite est indéniable.
Merci à Grasset et à NetGalley
L'auteur :
Metin Arditi est né le 2 février 1945 à Ankara. Il a publié 19 romans dont La fille des Louganis, Le Turquetto et Rachel et les siens.
Diverses formes d'attachement (La Longe)
Comme dans Sa préférée, le premier et précédent roman de Sarah Jollien-Fardel, La Longe nous raconte une douloureuse histoire de reconstruction. C'est aussi un récit qui parle d'attachement, dans tous les sens du terme, et de liens qui entravent ou unissent. Oui, c'est de nouveau un livre d'une grande âpreté que nous offre de cette auteure suisse, habitante d'une contrée où la nature certes apaise et éblouit par sa beauté mais peut-elle pour autant soigner les maux infligés par la cruauté de l'existence ? La romancière helvète pèse ses mots, ils sont précis, tant pour décrire la descente aux enfers de son héroïne que pour montrer la mince lueur d'espoir qui subsiste. C'est un thème dramatique qu'elle traite, universel, qui parle sans ambages du deuil et de la déréliction. Comment guérir, si tant est que cela soit possible ? Telle est la question et la réponse, donnée en partie par le titre du livre, pose certainement question, même si sa radicalité n'est que l'expression du soutien aimant des proches de la personne meurtrie. En complément de ce rude traitement, l'appel à la littérature constitue le versant poétique de La Longe, une méthode douce, en comparaison, qui peut faire des miracles. Quoi qu'il en soit, ce livre est de ceux auxquels on s'agrippe, en espérant le meilleur et le salut pour sa protagoniste principale. Pour cette fois, la destination vaudra largement le voyage, aussi pénible soit-il.
L'auteure :
Sarah Jollien-Fardel est née le 27 mars 1971 à Sion (Suisse). Elle a publié Sa préférée.
De Hollywood à Goebbels (Jeux de lumière)
La rue sans joie, Loulou, Le journal d'une fille perdue, ... Les cinéphiles connaissent parfaitement le réalisateur autrichien Georg Wilhelm Pabst, qui fut l'un des trois piliers du cinéma muet allemand, aux côtés de Fritz Lang et de Friedrich Wilhelm Murnau. Jeux de lumière raconte plusieurs périodes de sa vie mais ce n'est pas une biographie, Daniel Kehlmann préférant à juste titre mettre l'accent sur une dizaine d'années de son existence (1934-1945), quitte à évoquer plus brièvement d'autres périodes, antérieures ou postérieures. L'intelligence du livre est cinématographique, à savoir que chaque chapitre possède sa propre mise en scène, où le personnage qui est décrit au départ n'est pas le cinéaste lui-même mais quelqu'un de son entourage, sa femme ou son assistant, par exemple, avant d'élargir le cadre et de zoomer sur Pabst. Plusieurs scènes marquantes évoquent son échec à Hollywood (contrairement à Lang), avec des dialogues parfois lunaires, et hilarants, avec des producteurs américains. D'autres grands réalisateurs passent une tête, tels Billy Wilder et Fred Zinemann, mais ce sont 2 actrices qu'il a mis en haut de l'affiche, Greta Garbo et Louise Brooks (son amour secret), qui marquent le plus son piètre séjour californien. Mais, bien entendu, c'est sa "collaboration" avec le régime nazi qui reste le plus passionnant à lire. Sa présence en Autriche est due à de malencontreuses circonstances mais il n'a guère d'autre choix que de tourner pour les maîtres du Reich. A ce propos, la scène dans le bureau de Goebbels est d'une ironie cinglante, quasi surréaliste. et aussi drôle, dans son registre, que celles avec l'invraisemblable Leni Riefenstahl. A noter d'ailleurs que ses 3 longs métrages du temps de la guerre sont aujourd'hui assez difficiles à trouver, qui plus est pour le dernier (son meilleur ?), Le cas Molander, porté disparu. S'il y a une bonne part de fiction dans le livre, celle-ci reste toujours pertinente et crédible dans le portrait très fin et narquois d'un cinéaste qui aurait pu devenir encore plus grand s'il avait parlé un peu mieux l'anglais et accepté d'avaler quelques couleuvres hollywoodiennes.
L'auteur :
Daniel Kehlmann est né le 13 janvier 1975 à Munich. Il a publié 15 livres dont Les arpenteurs du monde et Gloire.
Réalité fuyante (L'heure bleue)
L'heure bleue, le tout nouveau Peter Stamm, n'est sans doute pas à la hauteur de son roman précédent, Les archives des sentiments, mais il a ce flou élégant et flottant qui est la caractéristique commune de la plupart (tous ?) de ses romans. N'évoquons pas Modiano cette fois-ci, dont l'ombre portée est moins présente, mais goûtons plutôt le livre pour ce qu'il est, avec sa narratrice, documentariste un peu ratée, mais qui n'est pas nécessairement le personnage principal. Il s'agit plutôt de l'écrivain auquel elle avait souhaité consacré un film, et qui a joué à cache-cache avec elle, au point de faire capoter le projet. Dans le roman, il y a ce qu'il s'est passé véritablement et ce qui aurait pu advenir mais aussi ce qui n'aurait pas pu arriver. Et cela fonctionne également avec une autre protagoniste, une femme pasteur, qui a été l'amoureuse de l'écrivain évoqué plus haut, à moins que cela ne soit pas la réalité. De toute manière, comme toujours chez Stamm, la réalité est fuyante, les fantasmes affleurent, le passé n'est guère fiable et ... la caravane passe ? On aime ou pas cette atmosphère un peu trouble composée de situations incertaines et de réflexions sur l'absurdité de vivre mais si oui, le charme des romans de l'auteur suisse est évident. C'est souvent la mélancolie qui prédomine mais dans L'heure bleue l'ironie, voire l'humour, y sont plus présents qu'à l'accoutumée et c'est loin d'être désagréable. Âme, Stamm, gramme, pic et pique et colegram, ou quelque chose dans le genre, non ?
L'auteur :
Peter Stamm est né le 18 janvier 1963 à Münsterlingen (Suisse). Il a publié 16 livres dont D'étranges jardins, Sept ans et La douce indifférence du monde.
L'homme qui existait par procuration (Plus belle que jamais)
Andreas Reiss a tout de l'intellectuel moyen, professeur de romanistique,et bon connaisseur de la Nouvelle vague du cinéma français, divorcé et sans enfant. Entre deux âges, comme on dit. Dans Plus belle que jamais, Hans-Ulrich Treichel nous convie à partager les pensées de cet homme un peu falot, dans une narration à la première personne. Une évidence : Andreas se révèle être un obsessionnel, depuis l'école, à vouloir absolument se rapprocher d'Erik, le beau gosse aux succès féminins innombrables, et qui semble comme touché par la grâce, au contraire de son admirateur, sans que l'on puisse parler d'attirance sexuelle pour ce dernier, quoique. La deuxième obsession d'Andreas concerne une célèbre actrice, prénommée Hélène, sans que l'on puisse parler d'idolâtrie, quoique (bis). Et ne voilà t-il pas que durant ses vacances à Berlin, notre (anti)héros recontacte Erik, perdu de vue depuis longtemps, qui travaille dans le monde du cinéma, et dont l'appartement bientôt vacant, pour cause de séjour en Amérique, constitue une aubaine pour un Andreas à la recherche d'un nouveau logement. Il ne manquerait plus que Hélène surgisse tout à trac pour que son bonheur, et son angoisse, ne se hissent à leur zénith. Il ne se passa finalement pas beaucoup de choses dans le roman, mais la tête d'Andreas est suffisamment remplie de questions et d'interprétations pour que l'on se demande où tout ceci va bien nous mener. L'humour parfois inquiétant, de l'auteur fait le reste. Son personnage est-il un névrosé, capable d'un coup de folie ou un individu simplement frustré et inoffensif, qui ne peut exister que par procuration ? La dernière phrase du livre ne répondra pas nécessairement à l'interrogation et ne fera qu'épaissir le mystère de la santé mentale d'Andreas. A chaque lecteur de se faire sa propre religion sur le cas de ce brave Andreas.
L'auteur :
Hans-Ulrich Treichel est né le 12 août 1952 à Versmold (Allemagne). Il a publié 7 romans en français dont Le lac de Grünewald.
Anatomie d'un dîner (Fines bouches)
Ils sont 5 amis, quadragénaires, à être réunis pour un dîner dans un appartement viennois. Des convives, nous ne saurons pas les prénoms : il y a là l'hôtesse et son partenaire qui accueillent un couple (l'épouse et l'époux) ainsi qu'un Suisse. Les bouteilles de Crémant sont vite bues et la quiche lorraine maison est avalée, sur une table au design danois tandis que des morceaux de jazz soft s'enchaînent en fond sonore. Apparemment, la romancière, Teresa Präuer, connaît bien ce petit monde de bobos dont elle égratigne cruellement la superficialité et la rage d'être à la page. Les conversations tournent autour de l'environnement, de la gastronomie, de l'éducation des enfants. L'autrice observe ses personnages avec une certaine méchanceté, traquant l'insincérité et la pose mais sans faire preuve de beaucoup d'humour, qui aurait rendu la lecture digeste. Dans cette anatomie d'un repas, il faut se farcir, si l'on ose dire, de récurrentes recettes de cuisine sophistiquées et prétentieuses en sus de descriptions psychologiques et sociologiques censées être malicieuses mais qui ne brillent ni par leur originalité ni par leur alacrité. Voici un livre présomptueux qui ne met même pas l'eau à la bouche, assez désagréable par son ton et son ironie permanente.
L'auteure :
Teresa Präauer est née le 28 février 1979 à Linz (Autriche). Elle a publié 5 livres.
Un tempérament saturnien (Braconnages)
D'emblée, c'est la qualité du style de son auteur qui impressionne dans Braconnages. A cet égard, avec son usage délicat du passé simple ou du subjonctif imparfait, il faut saluer le travail du traducteur, Olivier Le Lay. L'écriture, c'est une chose appréciable, mais elle l'est d'autant plus quand le fond rejoint la forme, ce qui est absolument le cas dans le roman de Reinhard Kaiser-Mühlecker. La description de la nature et du labeur d'un jeune paysan en Haute-Autriche est impeccable et fascinante mais elle n'est encore rien à côté de la personnalité du héros du roman, Jakob. L'auteur nous immerge totalement dans la tête de son personnage principal, un jeune homme solitaire, taciturne et asocial, bref un tempérament saturnien, dont les états d'âme semblent receler une violence sourde qui pourrait surgir à tout moment y compris à son encontre. Les situations ne sont vues qu'à travers son prisme, de même que son jugement sur ceux qu'il côtoie, à commencer par Katja, sa compagne et la mère de son enfant, dont on se demande par quel miracle elle a choisi de l'accompagner, tellement elle est différente de lui. Et il y aussi tous les membres de la famille de Jakob, que ce dernier méprise ou déteste, avec des raisons qui n'appartiennent qu'à lui. Tout au long du roman court une angoisse latente, comme une prescience des dangers à venir, d'une explosion de violence qui anéantira tout sur son passage. Reinhard Kaiser-Mühlecker maintient la pression sans faillir, avec un fort sentiment d'imprévisibilité pour le lecteur, entretenu dans un climat de tension presque insoutenable. Si la question de la culpabilité collective de l'Autriche et de son honteux passé hante certaines pages, c'est bien la difficulté de vivre et de communiquer, sans céder à ses démons, qui s'impose dans ce roman ébouriffant, puissant et troublant.
L'auteur :
Reinhard Kaiser-Mühlecker est né le 10 décembre 1982 à Kirchdorf der Krems (Autriche). Il a publié 8 livres dont Lilas rouge et Lilas noir.
Train d'enfer (Anatomie d'un drame)
Dans leur présentation de Anatomie d'un drame, les éditions Actes Sud citent avec justesse Patrick Modiano car le livre de Gerd Loschütz possède un certain nombre de points communs avec l’œuvre de l'auteur de Rue des boutiques obscures : la consanguinité du présent et du passé, le flou autour des personnages, la précision topographique,... Mais l'écrivain allemand ne possède malheureusement pas la fluidité de son homologue français ni cette petite musique mélancolique si séduisante. Anatomie d'un drame aurait gagné à s'en tenir à son intrigue principale qui occupe le premier tiers du roman : le compte-rendu de la pire catastrophe ferroviaire allemande, survenue en 1939, et, s'adossant à cet aspect documentaire, une fiction autour d'une passagère rescapée, Clara, qui ne voyageait pas au côté de son fiancé mais d'un commerçant italien dont elle prétendit être l'épouse. Cela suffisait largement pour tricoter un excellent récit mais pas pour Loschütz qui fait de son narrateur un être complexe, qui vit dans le souvenir d'une mère qui a regretté toute sa vie son premier amour tandis que lui-même se débat dans une relation avec une femme mariée. A traiter beaucoup d'histoires, à au moins trois périodes distinctes, l'auteur n'en approfondit aucune et rate surtout le portrait du personnage le plus mystérieux, celui de Clara, demi-juive dans l'Allemagne hitlérienne, dont l'amoureux est juif. Le livre est frustrant de par ses partis-pris narratifs avec un élan romanesque qui ne tient pas ses promesses. Bien loin de la brume enveloppante et splendide de Patrick Modiano.
L'auteur :
Gerd Loschütz est né en 1946 à Genthin (Allemagne). Il a publié 7 livres.
Désemparées, les moniales (L'île de la Française)
Après Le bâtard de Nazareth, Metin Arditi ne quitte pas Jésus-Christ, d'une autre manière, moins iconoclaste, dans L'île de la Française. Le roman comporte deux intrigues, très liées, l'une concernant la disparition mystérieuse de la fille d'une photographe française sur une petite île grecque, l'autre se déroulant dans un monastère de la même île, qui ne respire pas la joie de vivre. L'auteur, que ses lecteurs les plus fidèles suivent avec plaisir depuis le milieu des années 2000, possède un art de la narration qui perdure même s'il semble évident qu'il ne nous offrira plus un livre aussi brillant que Le Turquetto, par exemple. L'île de la Française se lit d'une traite, comme un thriller haletant, écrit dans un style dégraissé qui vise l'efficacité et y parvient sans effort apparent. Un certain nombre d'événements pourraient faire tiquer, cependant, à commencer par la manière dont les religieuses découvrent soudain que leur foi n'a pas besoin d'être aussi chevillée au corps (désemparées, les moniales), ceux qui ont lu le livre comprendront l'image. Arditi passe sous silence un certain nombre de détails qui rendent plusieurs situations incongrues, pour le moins, voire même impossibles à croire. On lui pardonne car il s'agit d'une fiction, avec ses raccourcis et ses facilités, et parce que les portraits de femmes sont très beaux. Sans compter l'émotion qui vient peu à peu prendre toute la place à la toute fin du livre, entre deuils et renaissances.
L'auteur :
Metin Arditi est né le 2 février 1945 à Ankara. Il a publié 18 romans dont La fille des Louganis, Le Turquetto et Rachel et les siens.
Chaos dans la cité (Un zèbre dans la guerre)
Né à Saint-Pétersbourg en 1966, Vladimir Vertlib n'a passé que ses 5 premières années en Russie avant que sa famille émigre en Israël puis se fixe définitivement en Autriche. Depuis 1995, Vertlib a publié de nombreux livres mais Un zèbre dans la guerre n'est que sa troisième traduction en français, aux éditions Métailié. Eu égard à la qualité de ce roman, et à ses fortes résonances avec l'actualité, il pourrait bien être le livre qui va faire connaître son auteur plus largement dans notre pays. Impossible de ne pas penser à la guerre en Ukraine, que la parution initiale du livre a précédé, dans un récit qui raconte une ville soumise à des bombardements incessants, alors qu'un conflit oppose les forces gouvernementales à une armée de rebelles. Cette cité, d'ailleurs, telle qu'elle est décrite, ressemble énormément à Odessa. C'est par le prisme d'un homme banal, prénommé Paul, que Vertlib nous décrit la vie quotidienne d'une famille qui résiste comme elle peut à la peur, aux pénuries et à la propagande du régime provisoire. Paul, qui vient de sa faire humilier sur les réseaux sociaux, tente de reconquérir sa dignité, au moins vis-à-vis des siens mais l'entreprise est loin d'être gagnée. L'auteur a choisi le ton de la satire pour cette dystopie qui autrement aurait de quoi faire frissonner. Il tire à vue, avec un humour féroce, sur la corruption des dirigeants, la versatilité des foules, la dangerosité d'Internet, et plus largement sur la capacité de veulerie des êtres humains. Kafka et Orwell ne sont pas loin mais restent quelques îlots de tendresse, comme l'amour d'un père et de sa fille adolescente, au milieu de ce théâtre de l'absurde et de l'atroce où l'on impute aisément les temps difficiles aux étrangers et aux minorités qui dérangent. Et pendant ce temps-là, un zèbre en liberté contemple sans sourciller le chaos de la cité. Quant à Paul, il raconte à sa fille l'histoire de la femme de Loth dans une version pour le moins fantaisiste mais comment croire à quelque chose encore dans un monde qui a perdu toute raison ? A sa manière, Un zèbre dans la guerre dépasse le cadre du roman pour devenir une étude sociologique très poussée, avec en sus un véritable talent pour l'ironie mordante et pour la dérision, qui ne font qu'amplifier l'acuité et l'intensité d'un des meilleurs livres de ce début d'année.
Un grand merci à NetGalley et aux éditions Métailié.
L'auteur :
Vladimir Vertlib est né le 2 juillet 1966 à Saint-Pétersbourg. Il a publié 15 livres dont L'étrange mémoire de Rosa Masur.