Cinéphile m'était conté ...

Cinéphile m'était conté ...

Allemagne/Suisse/Autriche


Réalité fuyante (L'heure bleue)

L'heure bleue, le tout nouveau Peter Stamm, n'est sans doute pas à la hauteur de son roman précédent, Les archives des sentiments, mais il a ce flou élégant et flottant qui est la caractéristique commune de la plupart (tous ?) de ses romans. N'évoquons pas Modiano cette fois-ci, dont l'ombre portée est moins présente, mais goûtons plutôt le livre pour ce qu'il est, avec sa narratrice, documentariste un peu ratée, mais qui n'est pas nécessairement le personnage principal. Il s'agit plutôt de l'écrivain auquel elle avait souhaité consacré un film, et qui a joué à cache-cache avec elle, au point de faire capoter le projet. Dans le roman, il y a ce qu'il s'est passé véritablement et ce qui aurait pu advenir mais aussi ce qui n'aurait pas pu arriver. Et cela fonctionne également avec une autre protagoniste, une femme pasteur, qui a été l'amoureuse de l'écrivain évoqué plus haut, à moins que cela ne soit pas la réalité. De toute manière, comme toujours chez Stamm, la réalité est fuyante, les fantasmes affleurent, le passé n'est guère fiable et ... la caravane passe ? On aime ou pas cette atmosphère un peu trouble composée de situations incertaines et de réflexions sur l'absurdité de vivre mais si oui, le charme des romans de l'auteur suisse est évident. C'est souvent la mélancolie qui prédomine mais dans L'heure bleue l'ironie, voire l'humour, y sont plus présents qu'à l'accoutumée et c'est loin d'être désagréable. Âme, Stamm, gramme, pic et pique et colegram, ou quelque chose dans le genre, non ?

 

 

L'auteur :

 

Peter Stamm est né le 18 janvier 1963 à Münsterlingen (Suisse). Il a publié 16 livres dont D'étranges jardins, Sept ans et La douce indifférence du monde.

 


11/09/2024
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L'homme qui existait par procuration (Plus belle que jamais)

Andreas Reiss a tout de l'intellectuel moyen, professeur de romanistique,et bon connaisseur de la Nouvelle vague du cinéma français, divorcé et sans enfant. Entre deux âges, comme on dit. Dans Plus belle que jamais, Hans-Ulrich Treichel nous convie à partager les pensées de cet homme un peu falot, dans une narration à la première personne. Une évidence : Andreas se révèle être un obsessionnel, depuis l'école, à vouloir absolument se rapprocher d'Erik, le beau gosse aux succès féminins innombrables, et qui semble comme touché par la grâce, au contraire de son admirateur, sans que l'on puisse parler d'attirance sexuelle pour ce dernier, quoique. La deuxième obsession d'Andreas concerne une célèbre actrice, prénommée Hélène, sans que l'on puisse parler d'idolâtrie, quoique (bis). Et ne voilà t-il pas que durant ses vacances à Berlin, notre (anti)héros recontacte Erik, perdu de vue depuis longtemps, qui travaille dans le monde du cinéma, et dont l'appartement bientôt vacant, pour cause de séjour en Amérique, constitue une aubaine pour un Andreas à la recherche d'un nouveau logement. Il ne manquerait plus que Hélène surgisse tout à trac pour que son bonheur, et son angoisse, ne se hissent à leur zénith. Il ne se passa finalement pas beaucoup de choses dans le roman, mais la tête d'Andreas est suffisamment remplie de questions et d'interprétations pour que l'on se demande où tout ceci va bien nous mener. L'humour parfois inquiétant, de l'auteur fait le reste. Son personnage est-il un névrosé, capable d'un coup de folie ou un individu simplement frustré et inoffensif, qui ne peut exister que par procuration ? La dernière phrase du livre ne répondra pas nécessairement à l'interrogation et ne fera qu'épaissir le mystère de la santé mentale d'Andreas. A chaque lecteur de se faire sa propre religion sur le cas de ce brave Andreas.

 

L'auteur :

 

Hans-Ulrich Treichel est né le 12 août 1952 à Versmold (Allemagne). Il a publié 7 romans en français dont Le lac de Grünewald.

 


01/08/2024
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Anatomie d'un dîner (Fines bouches)

Ils sont 5 amis, quadragénaires, à être réunis pour un dîner dans un appartement viennois. Des convives, nous ne saurons pas les prénoms : il y a là l'hôtesse et son partenaire qui accueillent un couple (l'épouse et l'époux) ainsi qu'un Suisse. Les bouteilles de Crémant sont vite bues et la quiche lorraine maison est avalée, sur une table au design danois tandis que des morceaux de jazz soft s'enchaînent en fond sonore. Apparemment, la romancière, Teresa Präuer, connaît bien ce petit monde de bobos dont elle égratigne cruellement la superficialité et la rage d'être à la page. Les conversations tournent autour de l'environnement, de la gastronomie, de l'éducation des enfants. L'autrice observe ses personnages avec une certaine méchanceté, traquant l'insincérité et la pose mais sans faire preuve de beaucoup d'humour, qui aurait rendu la lecture digeste. Dans cette anatomie d'un repas, il faut se farcir, si l'on ose dire, de récurrentes recettes de cuisine sophistiquées et prétentieuses en sus de descriptions psychologiques et sociologiques censées être malicieuses mais qui ne brillent ni par leur originalité ni par leur alacrité. Voici un livre présomptueux qui ne met même pas l'eau à la bouche, assez désagréable par son ton et son ironie permanente.

 

 

L'auteure :

 

Teresa Präauer est née le 28 février 1979 à Linz (Autriche). Elle a publié 5 livres.

 


17/06/2024
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Un tempérament saturnien (Braconnages)

D'emblée, c'est la qualité du style de son auteur qui impressionne dans Braconnages. A cet égard, avec son usage délicat du passé simple ou du subjonctif imparfait, il faut saluer le travail du traducteur, Olivier Le Lay. L'écriture, c'est une chose appréciable, mais elle l'est d'autant plus quand le fond rejoint la forme, ce qui est absolument le cas dans le roman de Reinhard Kaiser-Mühlecker. La description de la nature et du labeur d'un jeune paysan en Haute-Autriche est impeccable et fascinante mais elle n'est encore rien à côté de la personnalité du héros du roman, Jakob. L'auteur nous immerge totalement dans la tête de son personnage principal, un jeune homme solitaire, taciturne et asocial, bref un tempérament saturnien, dont les états d'âme semblent receler une violence sourde qui pourrait surgir à tout moment y compris à son encontre. Les situations ne sont vues qu'à travers son prisme, de même que son jugement sur ceux qu'il côtoie, à commencer par Katja, sa compagne et la mère de son enfant, dont on se demande par quel miracle elle a choisi de l'accompagner, tellement elle est différente de lui. Et il y aussi tous les membres de la famille de Jakob, que ce dernier méprise ou déteste, avec des raisons qui n'appartiennent qu'à lui. Tout au long du roman court une angoisse latente, comme une prescience des dangers à venir, d'une explosion de violence qui anéantira tout sur son passage. Reinhard Kaiser-Mühlecker maintient la pression sans faillir, avec un fort sentiment d'imprévisibilité pour le lecteur, entretenu dans un climat de tension presque insoutenable. Si la question de la culpabilité collective de l'Autriche et de son honteux passé hante certaines pages, c'est bien la difficulté de vivre et de communiquer, sans céder à ses démons, qui s'impose dans ce roman ébouriffant, puissant et troublant.

 

 

L'auteur :

 

Reinhard Kaiser-Mühlecker est né le 10 décembre 1982 à Kirchdorf der Krems (Autriche). Il a publié 8 livres dont Lilas rouge et Lilas noir.

 


08/06/2024
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Train d'enfer (Anatomie d'un drame)

Dans leur présentation de Anatomie d'un drame, les éditions Actes Sud citent avec justesse Patrick Modiano car le livre de Gerd Loschütz possède un certain nombre de points communs avec l’œuvre de l'auteur de Rue des boutiques obscures : la consanguinité du présent et du passé, le flou autour des personnages, la précision topographique,... Mais l'écrivain allemand ne possède malheureusement pas la fluidité de son homologue français ni cette petite musique mélancolique si séduisante. Anatomie d'un drame aurait gagné à s'en tenir à son intrigue principale qui occupe le premier tiers du roman : le compte-rendu de la pire catastrophe ferroviaire allemande, survenue en 1939, et, s'adossant à cet aspect documentaire, une fiction autour d'une passagère rescapée, Clara, qui ne voyageait pas au côté de son fiancé mais d'un commerçant italien dont elle prétendit être l'épouse. Cela suffisait largement pour tricoter un excellent récit mais pas pour Loschütz qui fait de son narrateur un être complexe, qui vit dans le souvenir d'une mère qui a regretté toute sa vie son premier amour tandis que lui-même se débat dans une relation avec une femme mariée. A traiter beaucoup d'histoires, à au moins trois périodes distinctes, l'auteur n'en approfondit aucune et rate surtout le portrait du personnage le plus mystérieux, celui de Clara, demi-juive dans l'Allemagne hitlérienne, dont l'amoureux est juif. Le livre est frustrant de par ses partis-pris narratifs avec un élan romanesque qui ne tient pas ses promesses. Bien loin de la brume enveloppante et splendide de Patrick Modiano.

 

 

L'auteur :

 

Gerd Loschütz est né en 1946 à Genthin (Allemagne). Il a publié 7 livres.

 


15/05/2024
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Désemparées, les moniales (L'île de la Française)

Après Le bâtard de Nazareth, Metin Arditi ne quitte pas Jésus-Christ, d'une autre manière, moins iconoclaste, dans L'île de la Française. Le roman comporte deux intrigues, très liées, l'une concernant la disparition mystérieuse de la fille d'une photographe française sur une petite île grecque, l'autre se déroulant dans un monastère de la même île, qui ne respire pas la joie de vivre. L'auteur, que ses lecteurs les plus fidèles suivent avec plaisir depuis le milieu des années 2000, possède un art de la narration qui perdure même s'il semble évident qu'il ne nous offrira plus un livre aussi brillant que Le Turquetto, par exemple. L'île de la Française se lit d'une traite, comme un thriller haletant, écrit dans un style dégraissé qui vise l'efficacité et y parvient sans effort apparent. Un certain nombre d'événements pourraient faire tiquer, cependant, à commencer par la manière dont les religieuses découvrent soudain que leur foi n'a pas besoin d'être aussi chevillée au corps (désemparées, les moniales), ceux qui ont lu le livre comprendront l'image. Arditi passe sous silence un certain nombre de détails qui rendent plusieurs situations incongrues, pour le moins, voire même impossibles à croire. On lui pardonne car il s'agit d'une fiction, avec ses raccourcis et ses facilités, et parce que les portraits de femmes sont très beaux. Sans compter l'émotion qui vient peu à peu prendre toute la place à la toute fin du livre, entre deuils et renaissances.

 

 

L'auteur :

 

Metin Arditi est né le 2 février 1945 à Ankara. Il a publié 18 romans dont La fille des Louganis, Le Turquetto et Rachel et les siens.

 


05/05/2024
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Chaos dans la cité (Un zèbre dans la guerre)

Né à Saint-Pétersbourg en 1966, Vladimir Vertlib n'a passé que ses 5 premières années en Russie avant que sa famille émigre en Israël puis se fixe définitivement en Autriche. Depuis 1995, Vertlib a publié de nombreux livres mais Un zèbre dans la guerre n'est que sa troisième traduction en français, aux éditions Métailié. Eu égard à la qualité de ce roman, et à ses fortes résonances avec l'actualité, il pourrait bien être le livre qui va faire connaître son auteur plus largement dans notre pays. Impossible de ne pas penser à la guerre en Ukraine, que la parution initiale du livre a précédé, dans un récit qui raconte une ville soumise à des bombardements incessants, alors qu'un conflit oppose les forces gouvernementales à une armée de rebelles. Cette cité, d'ailleurs, telle qu'elle est décrite, ressemble énormément à Odessa. C'est par le prisme d'un homme banal, prénommé Paul, que Vertlib nous décrit la vie quotidienne d'une famille qui résiste comme elle peut à la peur, aux pénuries et à la propagande du régime provisoire. Paul, qui vient de sa faire humilier sur les réseaux sociaux, tente de reconquérir sa dignité, au moins vis-à-vis des siens mais l'entreprise est loin d'être gagnée. L'auteur a choisi le ton de la satire pour cette dystopie qui autrement aurait de quoi faire frissonner. Il tire à vue, avec un humour féroce, sur la corruption des dirigeants, la versatilité des foules, la dangerosité d'Internet, et plus largement sur la capacité de veulerie des êtres humains. Kafka et Orwell ne sont pas loin mais restent quelques îlots de tendresse, comme l'amour d'un père et de sa fille adolescente, au milieu de ce théâtre de l'absurde et de l'atroce où l'on impute aisément les temps difficiles aux étrangers et aux minorités qui dérangent. Et pendant ce temps-là, un zèbre en liberté contemple sans sourciller le chaos de la cité. Quant à Paul, il raconte à sa fille l'histoire de la femme de Loth dans une version pour le moins fantaisiste mais comment croire à quelque chose encore dans un monde qui a perdu toute raison ? A sa manière, Un zèbre dans la guerre dépasse le cadre du roman pour devenir une étude sociologique très poussée, avec en sus un véritable talent pour l'ironie mordante et pour la dérision, qui ne font qu'amplifier l'acuité et l'intensité d'un des meilleurs livres de ce début d'année.

 

Un grand merci à NetGalley et aux éditions Métailié.

 

 

L'auteur :

 

Vladimir Vertlib est né le 2 juillet 1966 à Saint-Pétersbourg. Il a publié 15 livres dont L'étrange mémoire de Rosa Masur.

 


11/02/2024
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Les histoires d'amour finissent mal (Melody)

Le dernier roman de Martin Suter, dans sa traduction française, remontait à 2017, une éternité quand on suit pas à pas les publications de l'auteur zurichois, depuis la parution de l'étourdissant Small World. D'emblée, Melody semble s'orienter vers le roman d'apprentissage classique, avec pour principaux protagonistes un jeune secrétaire particulier qui vient d'être embauché par un vieil homme, homme d'influence et richissime, pour classer ses archives, avant sa mort qui s'annonce pour les mois qui viennent. Mais très vite, dans une veine très feuilletonesque, le second va raconter par bribes au premier l'histoire d'amour qui a marqué sa vie et qui, comme souvent, finit mal. Oui, mais comment ? C'est ce qui nous tient en haleine pendant toute la première partie de l'ouvrage, entre repas très fins concoctés par une cuisinière italienne surdouée et dégustations d'alcools rares, au coin du feu. Tout n'est que luxe, lenteur et volupté, avec les affres de la vieillesse et de la maladie qui s'oublient un temps, pour celui qui égrène ses souvenirs sentimentaux auprès d'une oreille attentive et fascinée. La centaine de pages qui suit sera bien différente : rapide, ouverte sur les voyages et déconstruisant l'histoire contée auparavant, sans doute trop belle et romantique, pour être vraie. La vérité va finir par apparaître, non sans quelques rebondissements, dont le dernier se situe précisément dans l'ultime phrase du roman. Il est certain que Martin Suter a dû beaucoup s'amuser à écrire ce thriller amoureux autour de la part de fiction qui gouverne nos vies, bien plus séduisante et poétique, que la plate réalité. Et le plaisir est largement partagé par le lecteur.

Un grand merci à NetGalley et aux éditions Phébus.

 

 

L'auteur :

 

Martin Suter est né le 29 février 1948 à Zurich. Il a publié 15 romans dont Small World, Un ami parfait et Eléphant.

 


29/12/2023
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L'air de la Baltique (Une clarté dans le lointain)

Connue et reconnue pour ses recueils de nouvelles, la Berlinoise Judith Hermann n'avait jusqu'alors publié qu'un seul roman, Au début de l'amour, un faux thriller qui se distinguait surtout par son étrange atmosphère. De retour dans la fiction (relativement) longue avec Une clarté dans le lointain, l'autrice signe un roman cette fois davantage réussi, pour peu que l'on apprécie les ambiances insolites, au fil d'un récit qui commence par un presque voyage à Singapour pour se poursuivre dans une maison située à proximité de la Baltique. Tous les personnages du livre sont bizarres, assez asociaux et solitaires, dans une vague impression de prémices de fin du monde. Judith Hermann excelle dans les situations absurdes et les moments de gêne, décrits avec un sens de l'humour sous-jacent délectable, pour peu que l'on soit sensible à ses subtilités. En vrac, l'héroïne a failli être l'assistante d'un magicien et elle n'aurait rien eu contre le fait d'être découpée en deux à chaque représentation ; elle cherche à piéger une hypothétique fouine qui lui échappe sans cesse et n'existe peut-être pas ; elle entame une relation avec un éleveur de porcs qui n'est autre que le frère de sa voisine ; elle cherche à séparer son propre frère quasi sexagénaire d'une jeune écervelée de 20 ans, passablement perturbée, etc, etc. Dans un style limpide et ironique et un paysage de polders, l'écrivaine nous offre un roman inclassable et vivifiant comme l'air de la Baltique.

 

 

L'auteure :

 

Judith Hermann est née le 15 mai 1970 à Berlin. Elle a publié 6 livres dont Maison d'été, plus tard et Rien que des fantômes.

 


20/12/2023
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Valse de Vienne (Le café sans nom)

Les romans de Robert Seethaler se suivent et se ressemblent, un peu. Plus ou moins minimalistes, cela dépend, et Le café sans nom est à sa manière l'un des plus "extravertis" parmi eux, si l'on ose dire. Il est très réussi, en tous cas, ce livre qui nous plonge dans l'atmosphère d'un café d'un faubourg de la capitale autrichienne, à partir du milieu des années 60. Comme dans le film Le café du cadran (1946), avec Bernard Blier en impayable bistrotier, c'est l'atmosphère qui compte, celle d'un lieu de confidences, de fâcheries et d'oubli, où s'incrustent des habitués alors que d'autres ne font que passer. Un microcosme qui va, vient, boit et discute, une valse de Vienne au tempo un peu mélancolique et qui s'achèvera tôt ou tard car un café a aussi une date de péremption. Le responsable de l'estaminet est à l'image des héros des romans précédents de Seethaler : un homme modeste, sans haute ambition dans la vie mais terriblement humain et attentif aux autres. Il partage le devant de la scène avec d'autres personnages, pittoresques à leur façon, mais qui n'ont nulle prétention à la flamboyance et n'en sont pas moins touchants. C'est la vie qui va, avec ses aléas, ses histoires d'amour malheureuses et ses petits bonheurs. C'est surtout le temps qui passe et l'auteur n'a pas son pareil pour décrire les vies minuscules d'hommes et de femmes qui n'ont pas de qualités particulières mais qui continuent leur chemin en essayant de grappiller quelques instants de chaleur humaine. Avec un verre de vin, de schnaps ou une tartine de saindoux.

 

 

L'auteur :

 

Robert Seethaler est né le 7 août 1966 à Vienne. Il a publié 8 livres dont Le tabac Tresniek, Une vie entière et Le Champ.

 


02/11/2023
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