Cinéphile m'était conté ...

Cinéphile m'était conté ...

Allemagne/Suisse/Autriche


Chaos dans la cité (Un zèbre dans la guerre)

Né à Saint-Pétersbourg en 1966, Vladimir Vertlib n'a passé que ses 5 premières années en Russie avant que sa famille émigre en Israël puis se fixe définitivement en Autriche. Depuis 1995, Vertlib a publié de nombreux livres mais Un zèbre dans la guerre n'est que sa troisième traduction en français, aux éditions Métailié. Eu égard à la qualité de ce roman, et à ses fortes résonances avec l'actualité, il pourrait bien être le livre qui va faire connaître son auteur plus largement dans notre pays. Impossible de ne pas penser à la guerre en Ukraine, que la parution initiale du livre a précédé, dans un récit qui raconte une ville soumise à des bombardements incessants, alors qu'un conflit oppose les forces gouvernementales à une armée de rebelles. Cette cité, d'ailleurs, telle qu'elle est décrite, ressemble énormément à Odessa. C'est par le prisme d'un homme banal, prénommé Paul, que Vertlib nous décrit la vie quotidienne d'une famille qui résiste comme elle peut à la peur, aux pénuries et à la propagande du régime provisoire. Paul, qui vient de sa faire humilier sur les réseaux sociaux, tente de reconquérir sa dignité, au moins vis-à-vis des siens mais l'entreprise est loin d'être gagnée. L'auteur a choisi le ton de la satire pour cette dystopie qui autrement aurait de quoi faire frissonner. Il tire à vue, avec un humour féroce, sur la corruption des dirigeants, la versatilité des foules, la dangerosité d'Internet, et plus largement sur la capacité de veulerie des êtres humains. Kafka et Orwell ne sont pas loin mais restent quelques îlots de tendresse, comme l'amour d'un père et de sa fille adolescente, au milieu de ce théâtre de l'absurde et de l'atroce où l'on impute aisément les temps difficiles aux étrangers et aux minorités qui dérangent. Et pendant ce temps-là, un zèbre en liberté contemple sans sourciller le chaos de la cité. Quant à Paul, il raconte à sa fille l'histoire de la femme de Loth dans une version pour le moins fantaisiste mais comment croire à quelque chose encore dans un monde qui a perdu toute raison ? A sa manière, Un zèbre dans la guerre dépasse le cadre du roman pour devenir une étude sociologique très poussée, avec en sus un véritable talent pour l'ironie mordante et pour la dérision, qui ne font qu'amplifier l'acuité et l'intensité d'un des meilleurs livres de ce début d'année.

 

Un grand merci à NetGalley et aux éditions Métailié.

 

 

L'auteur :

 

Vladimir Vertlib est né le 2 juillet 1966 à Saint-Pétersbourg. Il a publié 15 livres dont L'étrange mémoire de Rosa Masur.

 


11/02/2024
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Les histoires d'amour finissent mal (Melody)

Le dernier roman de Martin Suter, dans sa traduction française, remontait à 2017, une éternité quand on suit pas à pas les publications de l'auteur zurichois, depuis la parution de l'étourdissant Small World. D'emblée, Melody semble s'orienter vers le roman d'apprentissage classique, avec pour principaux protagonistes un jeune secrétaire particulier qui vient d'être embauché par un vieil homme, homme d'influence et richissime, pour classer ses archives, avant sa mort qui s'annonce pour les mois qui viennent. Mais très vite, dans une veine très feuilletonesque, le second va raconter par bribes au premier l'histoire d'amour qui a marqué sa vie et qui, comme souvent, finit mal. Oui, mais comment ? C'est ce qui nous tient en haleine pendant toute la première partie de l'ouvrage, entre repas très fins concoctés par une cuisinière italienne surdouée et dégustations d'alcools rares, au coin du feu. Tout n'est que luxe, lenteur et volupté, avec les affres de la vieillesse et de la maladie qui s'oublient un temps, pour celui qui égrène ses souvenirs sentimentaux auprès d'une oreille attentive et fascinée. La centaine de pages qui suit sera bien différente : rapide, ouverte sur les voyages et déconstruisant l'histoire contée auparavant, sans doute trop belle et romantique, pour être vraie. La vérité va finir par apparaître, non sans quelques rebondissements, dont le dernier se situe précisément dans l'ultime phrase du roman. Il est certain que Martin Suter a dû beaucoup s'amuser à écrire ce thriller amoureux autour de la part de fiction qui gouverne nos vies, bien plus séduisante et poétique, que la plate réalité. Et le plaisir est largement partagé par le lecteur.

Un grand merci à NetGalley et aux éditions Phébus.

 

 

L'auteur :

 

Martin Suter est né le 29 février 1948 à Zurich. Il a publié 15 romans dont Small World, Un ami parfait et Eléphant.

 


29/12/2023
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L'air de la Baltique (Une clarté dans le lointain)

Connue et reconnue pour ses recueils de nouvelles, la Berlinoise Judith Hermann n'avait jusqu'alors publié qu'un seul roman, Au début de l'amour, un faux thriller qui se distinguait surtout par son étrange atmosphère. De retour dans la fiction (relativement) longue avec Une clarté dans le lointain, l'autrice signe un roman cette fois davantage réussi, pour peu que l'on apprécie les ambiances insolites, au fil d'un récit qui commence par un presque voyage à Singapour pour se poursuivre dans une maison située à proximité de la Baltique. Tous les personnages du livre sont bizarres, assez asociaux et solitaires, dans une vague impression de prémices de fin du monde. Judith Hermann excelle dans les situations absurdes et les moments de gêne, décrits avec un sens de l'humour sous-jacent délectable, pour peu que l'on soit sensible à ses subtilités. En vrac, l'héroïne a failli être l'assistante d'un magicien et elle n'aurait rien eu contre le fait d'être découpée en deux à chaque représentation ; elle cherche à piéger une hypothétique fouine qui lui échappe sans cesse et n'existe peut-être pas ; elle entame une relation avec un éleveur de porcs qui n'est autre que le frère de sa voisine ; elle cherche à séparer son propre frère quasi sexagénaire d'une jeune écervelée de 20 ans, passablement perturbée, etc, etc. Dans un style limpide et ironique et un paysage de polders, l'écrivaine nous offre un roman inclassable et vivifiant comme l'air de la Baltique.

 

 

L'auteure :

 

Judith Hermann est née le 15 mai 1970 à Berlin. Elle a publié 6 livres dont Maison d'été, plus tard et Rien que des fantômes.

 


20/12/2023
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Valse de Vienne (Le café sans nom)

Les romans de Robert Seethaler se suivent et se ressemblent, un peu. Plus ou moins minimalistes, cela dépend, et Le café sans nom est à sa manière l'un des plus "extravertis" parmi eux, si l'on ose dire. Il est très réussi, en tous cas, ce livre qui nous plonge dans l'atmosphère d'un café d'un faubourg de la capitale autrichienne, à partir du milieu des années 60. Comme dans le film Le café du cadran (1946), avec Bernard Blier en impayable bistrotier, c'est l'atmosphère qui compte, celle d'un lieu de confidences, de fâcheries et d'oubli, où s'incrustent des habitués alors que d'autres ne font que passer. Un microcosme qui va, vient, boit et discute, une valse de Vienne au tempo un peu mélancolique et qui s'achèvera tôt ou tard car un café a aussi une date de péremption. Le responsable de l'estaminet est à l'image des héros des romans précédents de Seethaler : un homme modeste, sans haute ambition dans la vie mais terriblement humain et attentif aux autres. Il partage le devant de la scène avec d'autres personnages, pittoresques à leur façon, mais qui n'ont nulle prétention à la flamboyance et n'en sont pas moins touchants. C'est la vie qui va, avec ses aléas, ses histoires d'amour malheureuses et ses petits bonheurs. C'est surtout le temps qui passe et l'auteur n'a pas son pareil pour décrire les vies minuscules d'hommes et de femmes qui n'ont pas de qualités particulières mais qui continuent leur chemin en essayant de grappiller quelques instants de chaleur humaine. Avec un verre de vin, de schnaps ou une tartine de saindoux.

 

 

L'auteur :

 

Robert Seethaler est né le 7 août 1966 à Vienne. Il a publié 8 livres dont Le tabac Tresniek, Une vie entière et Le Champ.

 


02/11/2023
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L'imposture était presque parfaite (Le héros de Berlin)

Quoi de plus fascinant que les faux héros, à l'image de L'Imposteur de Javier Cercas ou de Un héros très discret, le film de Jacques Audiard. Replacé dans le contexte de l'Allemagne de l'Est, le roman de Maxim Leo promet d'être palpitant, et il l'est, avec une grande maîtrise dans sa progression et son suspense narratifs. Cela passe par la psychologie tourmentée du personnage principal, Le héros de Berlin, qui devient malgré lui et en dépit d'un acte qui était involontaire, à l"époque de la guerre froide, une figure idéale de la résistance à la dictature, dans une Allemagne désormais réunifiée qui réécrit sans scrupules le récit national. L'auteur réussit parfaitement à montrer que les clichés concernant l'ex RDA ont toujours la vie dure et que les préjugés et le mépris perdurent, à l'égard des présumés sous-citoyens de l'Est. Agencé avec habileté, le roman intègre à dose homéopathique de nouveaux protagonistes, la plupart du temps épinglés avec un humour décapant. Il y a même Katarina Witt et Mikhaïl Gotbatchev qui viennent faire de la figuration tandis que le livre s'en donne à cœur joie pour dénoncer la communication politique, la récupération idéologique et les petits arrangements avec la vérité des médias. Rondement mené, écrit avec agilité, Le héros de Berlin se lit avec une certaine délectation, malgré un dénouement un peu trop prévisible et précipité.

 

 

L'auteur :

 

Maxim Leo est né le 30 janvier 1970 à Berlin-Est. Il a publié Histoire d'un Allemand de L'Est et Là où nous sommes chez nous.

 


31/07/2023
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Un homme nommé Jésus (Le bâtard de Nazareth)

Le titre dit presque tout : dans Le bâtard de Nazareth, Metin Arditi a l'intention de nous raconter la vie de Jésus, au plus proche de ce qu'il considère comme la vérité historique, à commencer par son ascendance paternelle. Cela peut être pris comme une thèse provocatrice et audacieuse mais elle correspond aux travaux d'universitaires de renom et apparait même dans certains écrits talmudiques. A partir de la bâtardise supposée de Jésus et de ses conséquences, à savoir son ostracisation et celle de Marie, sa mère, l'auteur va donc revisiter la vie de celui qu'il n'appellera jamais le Christ, et pour cause, la religion catholique étant évidemment une création postérieure. Le récit, composé de chapitres très courts, s'inspire évidemment d'une histoire mythique mais revue et fortement corrigée, dans une veine réaliste où aucun miracle ne saurait survenir. C'est assez convaincant sur le fond et le Jésus réformateur qui s'oppose à la Torah est séduisante, autant que les failles du personnage, dont le caractère humain est la principale caractéristique, avec des aspects féministes et inclusifs, peut-être un tantinet forcés pour coller à l'ère de notre temps. A ses côtés, le madré Judas se voit attribuer un rôle primordial et la place enviable de l'anti-héros. Ce qui n'est pas du tout irrésistible dans le roman, en revanche, c'est le style d'Arditi, d'une très grande platitude, guère plus excitant qu'une fiche Wikipédia. Il a sans doute voulu faire dépouillé, en privilégiant le fond à la forme, mais il n'est que de se souvenir du Turquetto ou de La fille des Loganis pour regretter ce curieux manque d'ambition littéraire.

 

 

L'auteur :

 

Metin Arditi est né le 2 février 1945 à Ankara. Il a publié 17 romans dont La fille des Louganis, Le Turquetto et Rachel et les siens.

 


14/04/2023
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Amour flou (Les archives des sentiments)

Il existe sans doute beaucoup de lecteurs de Patrick Modiano qui ne connaissent pas encore les romans de Peter Stamm. Qu'ils n'attendent plus, conseil désintéressé, et qu'ils commencent par Les archives des sentiments (le titre, déjà ...), peut-être pas son œuvre la plus marquante, mais l'une de ses plus touchantes, très certainement. C'est un homme de 55 ans qui se confie, il vit seul, de plus en plus détaché du monde, depuis qu'il a perdu son emploi de documentaliste. Une existence d'asocial, presque d'anachorète, qui continue à trier et à classer les nouvelles du monde, découpées dans les journaux, mais davantage de guerre lasse et pour lutter contre la lenteur du temps que par pure passion. Pas étonnant que, dans ses conditions, l'anti-héros de l'auteur suisse laisse ses pensées divaguer vers le passé et, en particulier, vers sa jeunesse, pendant laquelle il a partagé une amitié amoureuse avec une dénommée Franziska, devenue Fabienne pour le public, et qui a connu un certain succès dans la chanson. Le lien avec elle est rompue depuis longtemps mais le temps des questions demeure : l'a t-elle aimé, autrefois, et comment réagirait-elle s'il reprenait contact ? On l'a compris, Les archives des sentiments est un livre dédié à l'introspection, mélancolique comme une journée d'automne passée à contempler les feuilles mortes. C'est joliment flou et flottant, aussi, avec des scènes qui ont peut-être eu lieu, ou pas. Cela dit beaucoup sur la solitude et la tristesse des complicités perdues, sur l'âge qui avance et les illusions depuis longtemps enterrées. Vraiment, oui, c'est le livre le plus poignant de Peter Stamm et dont on imagine, peut-être à tort, qu'il est très personnel.

 

 

L'auteur :

 

Peter Stamm est né le 18 janvier 1963 à Münsterlingen (Suisse). Il a publié 15 livres dont D'étranges jardins, Sept ans et La douce indifférence du monde.

 


04/04/2023
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A la recherche du film perdu (Nitrate)

On ne célèbrera jamais assez Alice Guy, pionnière du cinéma mondial, qui n'est sortie d'un profond oubli que récemment, avec principalement un très beau documentaire, autour de son incroyable parcours. La jeune autrice suisse Céline Zufferey, qui vit à Lyon (la ville des frères Lumière) l'a choisie dans son roman Nitrate, non comme héroïne principale, mais plutôt comme figure tutélaire d'une monteuse d'aujourd'hui, Constance, qui recherche Batailles de boules de neige, un court-métrage disparu de la première réalisatrice de l'histoire, datant de 1900. Le livre raconte cette quête éperdue, notamment auprès de collectionneurs pittoresques, qui permet de rappeler ce qu'était le cinéma des origines et lui rendre un hommage appuyé, avant qu'il soit considéré comme un art et diffusé dans des salles dédiées. Avant la première guerre mondiale, il était avant tout une attraction de cafés, de restaurants et surtout de fêtes et de foires. Le côté documentaire de Nitrate est appréciable mais la manière dont la romancière cherche à l'intégrer à une fiction apparait peu convaincante, peut-être parce que l'on ignore à peu près tout de Constance, à part son unique obsession. Le style de Céline Zufferey est relativement froid, se voulant poétique, avec des phrases courtes et des verbes souvent à l'infinitif, sur un mode récitatif.

 

 

L'auteure :

 

Céline Zufferey est née en 1992 à Granges (Suisse). Elle a publié Sauver les meubles.

 


24/03/2023
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Les deux Allemagnes (La petite-fille)

C'est quelque chose d'assez rare qui peut se produire à la fin de la lecture de La petite-fille de Bernard Schlink : revenir quelques pages en arrière, en se demandant si le roman était écrit à la première ou bien à la troisième personne (c'est bien la deuxième option et pourtant cela ressemble davantage à la première). Le récit commence par la mort de l'épouse de Kaspar (celui qui est presque le narrateur), un libraire berlinois de 70 ans. Cette femme, issue de RDA, il lui a fait franchir la frontière entre les deux Allemagne, dans les années 60. Celle qui s'était peu à peu éloignée de lui, à la fin de sa vie, portait un lourd secret : une fille, abandonnée bébé, et qu'elle n'a jamais eu le courage de rechercher et d'aller voir. Commence alors l'enquête de Kaspar et sa rencontre avec la susdite, désormais mariée et mère d'une fille de 14 ans, élevée dans un environnement d'extrême-droite, dans le culte du 3ème Reich et dans la volonté de rendre à l'Allemagne sa "grandeur." C'est ce dialogue a priori impossible entre un grand-père de l'Ouest et sa "petite-fille" de l'Est qui nourrit la majeure partie du livre, par petites touches et sans esprit moralisateur. L'Allemagne, après la réunification, reste un pays toujours divisé, économiquement, socialement et idéologiquement et c'est par le biais de ce duo improbable que Schlink réussit, de manière très romanesque, parfois presque candide, à nous le montrer avec acuité. C'est l’œuvre d'un écrivain que les années ont rendu sage et avisé, aux convictions certes bien arrimées, mais qui croit l'échange possible, y compris avec des opinions opposées, avec foi dans la transmission et surtout par l'entremise de la culture. C'est cela que raconte Bernhard Schlink dans ce roman d'hier, d'aujourd'hui et demain. Une leçon d'Allemand, administrée avec nuances et empathie qui veut fait confiance à l'humanité et à l'intelligence des nouvelles générations.

 

 

L'auteur :

 

Bernhard Schlink est né le 6 juillet 1944 à Bielefeld (Allemagne). Il a publié 12 romans dont Le Liseur et Olga.

 


27/02/2023
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Un ange dans une époque sombre (Garçon au coq noir)

Le plus surprenant, en fin de compte, dans le roman de Stefanie vor Schulte, est que le coq noir, fidèle accompagnateur de Martin, 11 ans, dans ses aventures, réussisse à rester vivant malgré la faim qui tenaille les estomacs des pauvres hères qu'il rencontre. Mais peut-être est-ce aussi parce que l'animal est soupçonné d'être une créature du diable ? Le conte de l'écrivaine allemande est située en un époque indéterminée qui pourrait être celle de la guerre de 30 ans, à moins que ce soit plus tôt encore, au cœur du Moyen-âge. Qu'importe, dans ce récit qui évoque moult références littéraires et picturales (Bosch), le monde est sombre et cruel, surtout pour les enfants d'une contrée où sévit un mystérieux cavalier kidnappeur. Au milieu de cette géhenne, Martin, malgré son jeune âge, représente l'intelligence et la grandeur d'âme, par conséquent sujet aux moqueries et à la jalousie des plus bas du front, inquiets devant cet ange qui les ramène à leur triste condition. La plume de Stefanie vor Schulte fait preuve d'ardeur et d'ironie pour décrire des péripéties parfois surréelles qui tranchent avec des scènes d'un réalisme noir. Dans certains passages du livre, il n'est pas non plus interdit de penser à Andrus Kivirähk, même si l'auteur estonien possède une palette plus étendue en termes de fantaisie et de délire.

 

 

L'auteure :

 

Stefanie vor Schulte est née en 1974 à Hanovre.

 


23/09/2022
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