Cinéphile m'était conté ...

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Amérique centrale et Caraïbes


Il pleut du plomb sur Managua (A balles réelles)

Sergio Ramírez n'a jamais fléchi dans son engagement au Nicaragua et n'a eu de cesse de combattre les dictatures de son pays, de Somoza, hier, à Ortega, aujourd'hui. Exilé en Espagne, il a été déchu de sa nationalité après la parution de son dernier roman, publié en France sous le titre de À balles réelles. Un livre dans lequel apparaît à nouveau son personnage fétiche, l'inspecteur Morales (Il pleut sur Managua, Retour à Managua), lequel est cette fois plus spectateur que acteur dans un événement récent et marquant de l'histoire du Nicaragua : le massacre de 300 étudiants désarmés en avril 2018. Derrière une intrigue qui comporte certains éléments de fiction, l'auteur ne se cache pas pour stigmatiser les exactions des paramilitaires au service du régime. La puissance du texte et la force de la dénonciation sont indéniables mais le livre y perd en contrepartie de sa verve caustique et de son humour, qualités habituelles des écrits de Sergio Ramírez, lointain cousin du Cubain Leonardo Padura. Un livre à part, dans l’œuvre de l'écrivain nicaraguayen, dont la fantaisie romanesque s'efface devant la réalité des faits, quand il pleut du plomb sur Managua.

Un grand merci à NetGalley et aux excellentes éditions Métailié.

 

 

L'auteur :

 

Sergio Ramirez est né le 5 août 1942 à Masatepe (Nicaragua). Il a publié 6 romans dont Châtiment divin et Retour à Managua.

 


19/10/2023
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La Nice des Amériques (Ouragans tropicaux)

"Ouragans tropicaux est peut-être l'histoire la plus policière de toutes celles que j'ai écrites" affirme Leonardo Padura dans la postface de son dernier roman. C'est sans doute exact, d'autant plus que les intrigues sont au nombre de deux, mais ce que le lecteur retient, comme dans ses précédents ouvrages, c'est le portrait désabusé d'un pays dont les différents gouvernements, depuis un siècle, semblent s'astreindre à un but unique : rendre précaire l'existence d'un peuple qui ne croit plus depuis longtemps à des lendemains qui chantent. Et le héros de Padura, le désormais fameux Conde, ancien flic devenu libraire, ne peut qu'être fataliste et même pessimiste quant au devenir de son île tant aimée. Comme Padura aime à le faire, le romancier alterne donc deux récits, l'un situé en 2016, dans un provisoire moment d'épiphanie avec la venue d'Obama et des Rolling Stones, et l'autre, plus d'un siècle plus tôt, en un temps où La Havane se voyait comme la future Nice des Amériques, tandis qu'une guerre des proxénètes faisait rage. Splendeur et décadence de Cuba, chacun des livres de l'auteur décrit inlassablement ce paradis tropical que le bonheur semble toujours fuir mais en renouvelant sa vision panoramique, en nous dévoilant moult choses sur son histoire tumultueuse, avec toujours la nostalgie de ceux qui partent et le découragement de ceux qui restent. La plume de l'écrivain reste flamboyante, drôle et mélancolique, tout au long d'une double fiction haletante, haute en couleurs, où les femmes sont magnifiques et les rhums enivrants, et où les vagues qui se brisent sur le Malecón rivalisent avec le vague à l'âme de ses habitants.

 

Un grand merci aux éditions Métailié et à NetGalley.

 

 

L'auteur :

 

Leonardo Padura est né le 9 octobre 1955 à La Havane. Il a publié 15 livres dont Hérétiques, La transparence du temps et Poussière dans le vent.

 

 


06/09/2023
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L'exilé paranoïaque (L'homme apprivoisé)

Erasmo Aragón, le sombre héros de L'homme apprivoisé, est au comble de l'anxiété, en dépit des médicaments qu'il ingurgite docilement. Faussement accusé d’abus sexuel. Il a perdu son travail dans une université américaine et a suivi en Suède une infirmière, laquelle constitue sa seule bouée de sauvetage. Bien qu'écrit à la troisième personne, le livre du Salvadorien Horacio Castellanos Moya semble l'être à la première, tellement l'auteur nous fait ressentir viscéralement l'angoisse d'Erasmo, sa paranoïa galopante, son délire de la persécution et, cerise sur la dépression, ses grotesques bouffées de fantasmes sexuels. Les phrases sont courtes et incisives, le présent est le temps de la narration et l'atmosphère opaque comme dans un roman noir. Erasmo est un homme apprivoisé mais surtout intérieurement détruit et son quotidien se nourrit de peurs constantes et de brefs intermèdes d'euphorie. C'est un livre qui évoque le statut d'un exilé, inadapté à son nouvel environnement, conté avec une folle intensité et un sens aigu de la description de la déréliction mentale. Au point d'atteindre un tel niveau d'absurde qu'il peut susciter quelques sourires chez le lecteur, en guise de protection. Le roman est trop court et sa fin brutale mais il est haletant et accrocheur en diable, de par sa vivacité paradoxale, à propos d'un individu apathique à l'extérieur, mais luttant comme un damné pour ne pas sombrer, ce en quoi il ne peut que nous émouvoir, nous autres humains et grands malades que nous sommes, presque tous.

 

Remerciements aux éditions Métailié et à NetGalley.

 

 

L'auteur :

 

Horacio Castellanos Moya est né le 21 novembre 1957 à Tegucigalpa (Honduras). Il a publié une vingtaine de livres dont Le Dégoût, Effondrement et Moronga.

 

 


18/05/2023
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Un amour au lance-flammes (Sauver le feu)

Guillermo Arriaga est d'abord connu pour ses scénarios de films : Amours chiennes, Babel et Trois enterrements, notamment. Son œuvre de romancier n'est pourtant pas négligeable avec Le bison de la nuit et Le Sauvage, entre autres, d'une force brute impressionnante. Mais ce n'est rien comparé à la déflagration de Sauver le feu, un livre fleuve aussi monstrueux que la violence quotidienne au Mexique. "Si le feu brûlait ma maison, qu’emporterais-je ? J’aimerais emporter le feu." La phrase de Jean Cocteau, citée en préambule du roman, donne le ton exact de ce maelström littéraire, de cette histoire d'amour improbable racontée au lance-flammes. Qui se lit aussi comme une sorte d'hommage révulsé au pays de l'auteur "divisé en deux : ceux qui ont peur et ceux qui ont la rage." L'idylle qui nait entre une chorégraphe symbole de la bourgeoisie mexicaine et un homme du peuple emprisonné pour avoir tué son père est de ces amours viscérales et intolérables pour la société, qui ne peuvent que consumer des vies, et pas seulement celles de ses tourtereaux damnés. C'est le point nodal de ce livre polyphonique qui suit les parcours de ses deux héros principaux, avec un léger décalage dans le temps, très troublant, entre les deux narrations. Mais le récit haletant, aux allures de thriller, nous offre aussi la confession du frère de l'assassin et une intrigue parallèle et néanmoins concomitante d'une vengeance en cours. Comme si cela ne suffisait pas, Arriaga entrelarde son roman de brefs textes, poétiques et/ou violents de détenus, sans que le lecteur n'y perde son latin pour autant. Le style de l'auteur est haut en couleurs et en douleurs, baroque, échevelé et souvent cru, avec la présence "grotesque" d'expressions anglaises régurgitées phonétiquement (ouatedefeuk). Sans conteste, Il faut féliciter chaudement Alexandra Carrasco pour la qualité de sa traduction, à l'aune d'un texte que l'on devine quasiment impossible à rendre avec toute sa puissance et sa verdeur originelles. Au fond, Sauver le feu est avant tout une tragédie romantique, aux allures shakespeariennes, mais avec des narcos, des corrompus, des privilégiés et des misérables qui s'affrontent sur fond de misère sociale et de violence endémique. Et sous la plume dévastatrice de Arriaga, c'est à la fois atroce et sublime. Un coup de maître qui fait passer les autres romans contemporains pour des bluettes inoffensives.

Je remercie NetGalley et les éditions Fayard.

 

 

L'auteur :

 

Guillermo Arriaga est né le 13 mars 1958 à Mexico. Il a publié 6 livres dont Un doux parfum de mort, Le bison de la nuit et Le Sauvage.

 


13/03/2023
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La sorcière rousse (Anna Thalberg)

Pas de points ni de majuscules et des dialogues sur deux colonnes : la forme, étrange, de ce récit qui entend couler comme l'eau d'un fleuve vers son embouchure, est ce que l'on retient, inévitablement, de Anna Thalberg. Au point de phagocyter le fond, qui ne manque pourtant pas d'intensité ? Les avis divergeront, et c'est tant mieux, autour de cette histoire de sorcière rousse dans l'Allemagne du XVIe siècle, qui symbolise l'intolérance, la xénophobie et autres comportements autant détestables que communs du genre humain. De suspense, il n'y a pas dans ce court roman qui se distingue d'abord par son écriture, dans le sens où les enjeux sont établis d'entrée, de même que le châtiment final : la présumée coupable sera brûlée, en dépit de son courage et de son innocence. Le livre donne à voir l'hystérie collective et la rage persécutrice des affidés d'une religion menacée (par le protestantisme) en instillant la peur dans la population et en invoquant les puissances maléfiques pour mieux diviser et donner une explication aux malheurs du temps. Anna Thalberg est un roman impressionnant, frisant l'exercice de style et un peu trop conscient de son originalité, dans une thématique (les sorcières) qui semble revenir en force. Sur le même thème, en un lieu différent et à une époque à peine postérieure, on peut lui préférer le film espagnol, sorti l'an dernier, Les sorcières d'Akelarre, variation poétique et féministe, moins rude et asphyxiante que celle de Eduardo Sangarcía.

 

 

L'auteur :

 

Eduardo Sangarcia est né en 1985 à Guadalajara (Mexique).

 


28/01/2023
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Sordide confession (Paradaïze)

A l'instar de son précédent livre, La saison des ouragans, le troisième roman de la mexicaine Fernanda Melchor est très violent et guère châtié dans son langage (euphémisme). C'est ce qui peut déranger dans Paradaïze, avec également un style fait de longues phrases qui semblent parfois ne jamais devoir s'achever. Ce n'est pas le personnage principal qui s'exprime, un adolescent de 16 ans, en échec scolaire, engagé en tant que jardinier dans un complexe résidentiel haut de gamme, mais c'est tout comme car la romancière s'immisce dans les pensées de son "héros" et emprunte ses mots, le plus souvent orduriers, pour une confession sordide. C'est un ouvrage suffocant où l'alcool sert de dérivatif à l'ennui et à la haine de son propre sort et des autres, qu'ils soient riches ou pauvres, et où des fantasmes libidineux envahissent l'esprit du deuxième personnage principal, un autre adolescent que son "ami" traite abondamment de porc, non sans le suivre dans ses dérives qui ne peuvent conduire qu'à un drame, annoncé dès les premières lignes. Mieux que dans son livre précédent, peut-être parce qu'il est plus resserré et cinglant, Fernanda Melchor accroche le lecteur malgré lui dans ce portrait social dominé par la lutte des classes, le machisme ambiant et une abominable culture du viol. Ce n'est pas un roman de tout repos (nouvel euphémisme) mais la signature d'une écrivaine puissante et douée dont la plume recèle une colère qui risque fort de ne pas s'éteindre dans ses futures publications.

 

 

L'auteure :

 

Fernanda Melchor est née le 3 juin 1982 à Veracruz (Mexique). Elle a publié 3 romans dont La saison des ouragans.

 


12/03/2022
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Un paradis pour les autres (Et d'un seul bras, la soeur balaie sa maison)

La Barbade est l'un de ces pays caribéens que l'on qualifie volontiers de paradisiaque. Cela, c'est bien évidemment l'avis des touristes, en quête de mer céruléenne, de végétation luxuriante et d'autochtones souriants (hum). Mais pour les natifs de l'île, la vie est rarement un lit de roses, notamment pour Lala, l'héroïne de Et d'un seul bras, la sœur balaie sa maison, le premier roman rageur et très noir de Cherie Jones, aux accents de tragédie grecque, situé sous le soleil exactement. Pas question de remettre en cause le talent de l'autrice, au style bien affirmé (et la traduction est plus qu'à la hauteur) mais le livre, avec son caractère choral et ses temporalités comme mélangées dans un robot mixeur, ne cesse d'accumuler et d'embroussailler le récit, selon une manière de faire qui semble devenue la norme dans la fiction contemporaine. Ou autrement dit, pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? C'est dommage parce que derrière cette sophistication narrative exagérée, qui a tendance à rendre tout confus, il y a beaucoup de bonnes choses dans le roman, du point de vue des intrigues elles-mêmes mais aussi dans le portrait accablant de son île que délivre Cherie Jones : violence masculine atavique, perte d'identité, soumission à la manne touristique avec tout ce que cela comporte en matière de prostitution, d'inégalités sociales et de désir de s'échapper de ce paradis, qui l'est surtout pour les autres, ceux qui viennent d'ailleurs.

 

Un grand merci à Calmann-Lévy et à NetGalley.

 

 

L'auteure :

 

Cherie Jones est née en 1974 à la Barbade. Elle a publié un recueil de nouvelles.

 


30/08/2021
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La douleur du déracinement (Poussière dans le vent)

Sur place, ils avaient une coquille sur le dos. Ailleurs, ils connaîtront la douleur du déracinement et la nostalgie des temps difficiles mais saturés d'amitié, de discussions enflammées et aussi de rhum. Avec Poussière dans le vent, Leonardo Padura a écrit la plus romanesque, et rocambolesque, des fictions sur l'exil de ses compatriotes cubains, diaspora agitée et sentimentale. Dans cette frque chorale et peu à peu éclaté dans divers endroits du globe (États-Unis, Porto Rico, France, Espagne), l'auteur décrit et enchevêtre les destins d'une bonne dizaine de personnages, liés pour les plus vieux d'entre eux à leur appartenance à un groupe d'amis (Le Clan) et marqués par deux événements saillants qui se sont déroulés à quelques jours d'intervalle en l'an 1990 : le suicide de l'un et la disparition d'une autre. Et ce, alors que Cuba, après la chute de l'empire soviétique, connait une "période spéciale", autrement dit une époque de pénurie terrible et de fuite en masse vers l'étranger. Rien n'est plus admirable que la manière dont Padura maîtrise son récit arachnéen, donnant vie à chacun de ses protagonistes sans jamais oublier le contexte historique, économique et social sur près de 3 décennies. Comment peut-on être Cubain ? L'écrivain répond à la question avec toute son âme et son talent de conteur, ménageant un suspense insoutenable en nous attachant aux pas de personnages traqués dans leur moi le plus profond et leurs actes les plus insensés. Il y a parfois des hasards et des coïncidences incroyables dans Poussière dans le vent mais la conviction du romancier est telle et le maelström d'émotion si grand que tout submerge dans ce pavé ébouriffant de bout en bout. Poussière dans le vent décoiffe la rentrée littéraire et son exubérance tropicale et sensuelle est un cyclone dont il est difficile de se remettre.

 

Un grand merci à NetGalley et aux éditions Métailié.

 

 

L'auteur :

 

Leonardo Padura est né le 9 octobre 1955 à La Havane. Elle a publié 14 livres dont L'homme qui aimait les chiens, Hérétiques et Transparence du temps.

 


22/08/2021
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L'été où sa mère est partie (Plier bagage)

Un grand merci à NetGalley et aux éditions Métailié, indépassables promoteurs de la littérature latino-américaine.

Jusqu'où Plier bagage est-il autobiographique pour Daniel Saldaña París, un écrivain mexicain que l'on a découvert avec Parmi d'étranges victimes ? L'écrivain seul connait la réponse mais son livre a des accents de sincérité très réels, ce qui peut-être aussi le talent de créateur de fiction d'un auteur qui devrait compter dans le futur. Toujours est-il que le livre est un flashback quasi ininterrompu sur une enfance traumatisée par un événement majeur : l'abandon du foyer familial par sa mère partie guerroyer dans le Chiapas durant la rébellion zapatiste. Se dessine alors le portrait d'un garçon de 10 ans, solitaire et au monde intérieur bouillonnant, amateur d'origami, discipline dans laquelle il se révèle cependant particulièrement nul. Les souvenirs abondent dans Plier bagage, sans doute modifiés par la mémoire, et, avec virtuosité, l'auteur les met parfois en abyme, un fait en appelant d'autres, plus anciens. Le livre est drôle et tendre, en apparence, mais recèle un fond plus dramatique et un questionnement d'identité qui se révèlera au grand jour à l'âge adulte. Pas vraiment un texte à hauteur d'enfant, le roman parvient pourtant à retrouver les modes de pensée et les raisonnements d'un garçon qui vit des événements trop importants pour son jeune âge et qui ne cesseront de le tourmenter, vraisemblablement, durant toute sa vie. Comme dans L'année où mes parents sont partis en vacances, un très beau film brésilien, le narrateur de Plier bagage devra grandir trop vite durant un été et n'aura de cesse de se coltiner longtemps cet excédent de ... bagages d'enfance.

 

 

L'auteur :

 

Daniel Saldaña París est né le 17 septembre 1984 à Mexico. Il a publié Parmi d'étranges victimes.

 

 

 

 


23/04/2021
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La guerre est finie (Défriche coupe brûle)

Une guerre civile sanglante a embrasé le Salvador entre 1979 et 1992, avec ses trop célèbres "escadrons de la mort." Les séquelles sont douloureusement présentes aujourd'hui dans un pays toujours marqué par la violence. Même s'il n'est jamais nommé dans Défriche coupe brûle, le premier roman de Claudia Hernandez, c'est bien du Salvador dont elle parle, même si son propos peut être facilement élargi à de nombreux pays d'Amérique latine. Les personnages du livre, féminins pour la plupart, n'y ont pas de nom : elles sont mère ou fille (les deux à la fois pour certaines) et représentent trois générations. Celle que l'on suit de manière préférentielle a accompagné son père dans les montagnes et a participé activement à la guerre, du côté du peuple rebelle. Elle pourrait être une héroïne de mélodrame, elle dont la première fille a été "vendue" à son corps défendant à une mère adoptive française. Sa quête pour la retrouver, à la fin du conflit, fournit parmi les plus belles pages du roman qui en compte beaucoup. Cette guerrière a eu 4 autres filles, aux aspirations différentes dont le destin nous est révélé également. Les histoires se mêlent et s'il est parfois difficile de savoir qui est qui, vu l'absence de noms et de prénoms, la puissance narrative et l'extrême densité du livre maintiennent sans faute en alerte. Oui, la guerre est finie au Salvador mais les temps restent hostiles pour toutes ces femmes magnifiées par la plume de Claudia Hernandez. A la fois étouffant et lumineux, Défriche coupe brûle révèle un talent brut de conteuse qui s'ajoute aux grands noms de la littérature latino-américaine.

 

 

L'auteure :

 

Claudia Hernandez est née en 1975 à San Salvador. Elle a publié 6 recueils de nouvelles.

 


01/04/2021
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