Variations atmosphériques des sentiments (L'art d'aimer)
La forme a changé mais le fond et le ton restent les mêmes, avec une échappée ponctuelle vers la gravité qui lui sied d'ailleurs peu. Comme un romancier qui se lance dans un recueil de nouvelles, Emmanuel Mouret se renouvelle en se pliant aux règles du film à sketchs, avec un bonheur inégal. Une suite de saynètes, toujours légères, dont le marivaudage et le badinage sont les deux mamelles, composent L'art d'aimer, variations atmosphériques autour des sentiments. Si l'on retrouve les dialogues ciselés, la mise en scène fluide et l'art des situations cocasses que l'on apprécie dans l'univers très parisien et très clos du cinéaste, la frustration nait de scènes trop brèves et de récits à l'intérêt variable. On apprécie cependant la musicalité de l'ensemble, harmonieuse et élégante. La dernière histoire est la plus probante, plus longue, plus amusante, plus à même d'offrir un écrin idéal à cette actrice d'exception qu'est Julie Depardieu qui écrase sans mal la concurrence. Une bonne conclusion pour un film mineur de Mouret, pas réellement convaincant sur des formats narratifs courts.
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