Cinéphile m'était conté ...

Cinéphile m'était conté ...

Une rebelle, pas un monstre (Thérèse Desqueyroux)

Il est certes vain de comparer deux adaptations aussi éloignées dans le temps mais force est de constater que la version de Thérèse Desqueyroux de Miller rejoint celle de Franju (1962) dans le portrait d'une femme présentée comme une rebelle plutôt que comme un monstre. Derrière son académisme de façade, et comment faire autrement quand on s'attaque à Mauriac, passe dans le dernier film de Claude Miller non pas un souffle romanesque mais au moins une petite brise, qui fait frissonner les pins des Landes. Si parfois le film, trop lumineux, donne l'impression d'un téléfilm de luxe, l'interprétation rehausse son niveau, notamment celle de Gilles Lellouche, impeccable en bourgeois terrien. Thérèse Desqueyroux est somme toute dans la lignée de l'oeuvre que laisse Miller, élégante, bienveillante même si l'ambigüité y a sa place. Evidemment, ici, cela l'éloigne quelque peu de la noirceur mauriacienne, mais sa facture classique est loin d'être inopérante.

 




26/11/2012
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