Deux femmes opposées (Une estonienne à Paris)
Son premier film, Klass, hélas inédit en France, était une claque. Le même thème que Elephant de Gus van Sant, en plus violent et radical. Son deuxième, Une estonienne à Paris, est d'un tout autre acabit. Un ton doux/amer, une sourde mélancolie, dans cette histoire qui confronte deux estoniennes aux trajectoires opposées, l'une, fantasque, ayant rejeté ses racines depuis longtemps ; l'autre, terre à terre, découvrant Paris et sa froideur. Le schéma est classique, l'évolution des rapports entre ces deux femmes assez attendue. Il n'empêche, la délicatesse de la mise en scène d'Ilmar Raag, sa douceur malgré les cruautés et humiliations subies, font leur oeuvre, l'air de rien. Laine Mägi tient joliment tête à la roublardise d'une Jeanne Moreau impériale. Un joli film, en fin de compte, d'une grande finesse psychologique qui garde avec lui certains secrets de ses deux héroïnes.
A découvrir aussi
- Matin de gueule de bois (Le grand soir)
- Agatha avec peine (Associés contre le crime)
- Cinglant et guilleret (Dark Horse)
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 50 autres membres