Cinéphile m'était conté ...

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Trop de retenue (Monsieur Lazhar)

Le sujet principal de Monsieur Lazhar est le deuil. Doublement. Celui d'une classe traumatisée par le suicide d'une enseignante. Celui du remplaçant de celle-ci, algérien d'origine, qui ne s'est pas remis de la mort de ses proches, au pays. C'est lourd, très lourd, pour un seul film, et Philippe Falardeau aurait pu allèger son scénario et le concentrer sur un seul thème. D'autant plus que le film, dans ce contexte on ne peut plus grave, choisit une extrême pudeur, qu'on pourrait estimer excessive, à peine troublée d'une poignée de scènes davantage dans l'émotion, avec modération. Fellag, excellent, compose son personnage dans une grande sobriété, à la limite de la rigidité. Beaucoup de retenue dans Monsieur Lazhar, ce qui est logique dans une enceinte scolaire où se déroule la majeure partie de l'action. Reste qu'on aurait aimé sortir davantage de ce cadre, en savoir plus sur la vie de cet immigré algérien. La fin du film, ouverte, participe de cette grande frustration.

 



17/09/2012
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