Une étoile du nord est née (Pure)
Concerto pour une jeune femme de 20 ans en quête d'absolu. Pure, Le premier long-métrage de la suédoise Lisa Langseth est l'adaptation de sa propre pièce de théâtre, largement remaniée. L'histoire de cette fille est trouble et troublante (un peu comme le récent Voltiges, une spécialité suédoise ?), entre la laideur de son quotidien et la vulgarité de son environnement, et la beauté de la musique classique qu'elle découvre, complétée par les écrits de Kierkegaard qu'elle dévore. Il y a bien entendu quelque chose de schématique dans Pure, de simpliste même, diront ses détracteurs, dans cette opposition trop facile entre la banlieue de Göteborg et la salle de concerts du centre-ville. De linéaire également, marqué par cette relation convenue avec son pygmalion/amant/chef d'orchestre. La chute (dans tous les sens du terme) est cependant inattendue et le happy-end, si on peut l'appeler ainsi, réjouissant autant que peu moral. Avec ses qualités et ses défauts, les premières dépassant les seconds, le film est avant tout l'occasion de découvrir une jeune actrice exceptionnelle, présente dans pratiquement tous les plans. Alicia Vikander, un nom à retenir, est époustouflante, terrifiante et angélique dans une même scène. Hollywood l'a déjà repérée et on la verra dans quelques mois aux côtés de Jeff Bridges et Julian Moore dans un film fantastique de Sergei Bodrov, ainsi que dans une énième adaptation d'Anna Karénine. Une étoile, du nord, est née !
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