Une adolescence galloise (Submarine)
Submarine n'est pas un mauvais film, loin s'en faut. Il a juste un peu trop de fond de teint aux joues, à savoir une propension à utiliser systématiquement des procédés formels qui donnent à la mise en scène de Richard Ayoade un habillant amusant, poétique en de rares moments, qui servent à dissimuler le peu d'originalité de son scénario aux thèmes rebattus. Cette chronique d'une adolescence galloise se résume en effet à deux préoccupations : primo, trouver une petite amie et, si possible, passer à l'acte avec icelle ; deuxio, sauver le mariage de ses parents. C'est peu et le film, qui ne veut surtout pas succomber au sentimentalisme, se pare d'artifices visuels qui font long feu. Dommage, car quand il baisse la garde, Submarine fait preuve d'une belle sensibilité, qui se marie bien avec les paysages austères, et superbes, du Pays de Galles. Le film a aussi pour lui une interprétation aux petits oignons, jusque dans ses seconds rôles, avec notamment une Sally Hawkins méconnaissable. Pour cette raison, et quelques autres, il sera beaucoup pardonné à ce Submarine, loin d'être insubmersible.
A découvrir aussi
- Des lacunes dans la lagune (Impardonnables)
- Une addiction au sexe vue de dos (Shame)
- Un tueur en croisade (Les crimes de Snowtown)
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 50 autres membres