Un vrai faux triangle amoureux (Tirez la langue, mademoiselle)
Dire d'un film qu'il a un charme certain, c'est non seulement subjectif mais aussi faire état de sa fragilité et des manques qui existent dans sa finition. Tirez la langue, mademoiselle répond à cette définition. On pourra être imperméable à sa narration fluide et lente, souvent incongrue et répétitive, comme on pourra être séduit. Le duo des frères médecins au coeur tendre est assez irrésistible dans ce qu'on pourrait appeler une comédie romantique mélancolique qui tend plus souvent vers la tristesse que vers la gaieté. Le personnage de Louise Bourgoin, épatante mère courage quoique parfois dépassée, sert de catalyseur à une histoire qui, si elle n'a pas un rythme soutenu, se révèle touchante dans la vulnérabilité qu'elle révèle avec ce vrai faux triangle amoureux. Voici un film qu'il n'est pas si difficile d'aimer mais qu'il est bien compliqué de défendre. On en revient toujours au charme, notion on ne peut plus aléatoire et quasiment inexplicable.
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