Les madeleines de madame Proust (Attila Marcel)
En passant de l'animation à la prise de vues réelle, Sylvain Chomet est resté fidèle à son univers désuet, peuplé de personnages insolites, teinté de visions oniriques. La tristesse est là, toujours, mais elle n'est pas inattaquable. Dans Attila Marcel, il y a un héros muet depuis l'âge de 2 ans, des madeleines offertes par une certaine madame Proust, deux soeurs au grand coeur qui enseignent le menuet (dernier rôle de Bernadette Lafont, un chien sourd et un aveugle accordeur de pianos. Entre autres. Attila Marcel fait penser à Amélie Poulain, ce que Chomet ne souhaitait sans doute pas. Malgré un énorme travail sur la couleur et une interprétation exceptionnelle de Guillaume Gouix et de Anne Le Ny, le film s'englue quelque peu dans une morne routine, son humour particulier ayant parfois du mal à passer la rampe. Sa joliesse n'est pas loin de la mièvrerie et sa nostalgie se marie souvent mal avec un présent répétitif distillé sur un faux rythme. Son charme est suranné et semble trop fabriqué..
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