Un peu moins d'ivresse (Haewon et les hommes)
Avec Haewon et les hommes, nous sommes en terrain très familier à condition d'avoir déjà fréquenté le cinéma de Hong Sang-soo. La nonchalance d'un récit qui oscille entre rêve et réalité, ses longues promenades propices à la discussion entre amoureux plus ou moins en phase, ses sentiments flottants et cotonneux. Et toujours ces effets de zooms volontairement intempestifs, ce personnage récurrent de réalisateur enseignant velléitaire, ce goût pour l'alcool agissant tel un révélateur. Haewon dort beaucoup et il est malaisé de savoir si ce qu'elle raconte est le reflet de sa vie ou de simples rêves comme cette rencontre incongrue et émouvante avec Jane Birkin, qui donne la plus belle scène du film. Lequel est un poil moins convaincant que les précédents de Hong. Est-ce l'aspect un peu répétitif de ses oeuvres ? Ou parce que son alchimie subtile est moins efficiente ici ? Ne serait-ce pas plutôt parce que l'humour et l'ironie sont plus discrets et qu'il n'y a qu'une seule scène d'ivresse collective, contrairement à l'habitude ?
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