Languissante muse (L'artiste et son modèle)
L'artiste et son modèle partage plus d'un point commun avec le récent (et désastreux) Renoir, et, quoique largement plus intéressant, ce qui n'est pas difficile, il ne parvient pas réellement à montrer de quoi se nourrit la relation entre une jeune muse et un artiste proche de la fin. Le film de Fernando Trueba, cinéaste inconstant s'il en est, possède cependant plusieurs aspects captivants dans sa palette. Son noir et blanc, épuré, a du chien, l'interprétation superbe d'Aida Folch qui contraste avec celle, classique et sans surprises de Rochefort et de Cardinale, également. Le contexte, la frontière espagnole pendant la deuxième guerre mondiale, tient elle davantage de l'anodin. Et certaines scènes (le curé, l'officier allemand) sont totalement inutiles, alors que la plupart des dialogues sont d'une grande platitude. Tenu à distance par une mise en scène qui n'est sensuelle que par intermittences, le spectateur se languit un peu, sans s'ennuyer tout à fait, avant de trouver, enfin, un soupçon d'émotion dans les tous derniers instants.
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