Feu de tous bois (9 mois ferme)
Dupontel nous devait une revanche après Le vilain, une quasi catastrophe. Le revoici en forme olympique avec 9 mois ferme dont le scénario malin et compact lui offre des horizons nouveaux, tout en restant fidèle à un univers qui lui est propre, unique dans le pré carré de la comédie française, bien trop policée pour cet anarchiste au coeur rebelle et écorché. Outrancier, régressif, grossier, burlesque, tendre (mais oui), le cinéaste acteur fait mouche et feu de tous bois. Sandrine Kiberlain lui donne la réplique avec un aplomb phénoménal et la confrontation des deux tempéraments provoque des étincelles et une jubilation contre laquelle il est inutile de lutter. Par ailleurs, le film est admirablement réalisé, Dupontel a chiadé ses plans, avec une mise en scène plus posée qu'à l'ordinaire et carrément inventive, avec quelques embardées gore et des raccourcis fort pertinents. Sous des allures déjantées, 9 mois ferme est une implacable mécanique de précision. La "Dupontel Touch" ne peut pas plaire à tout le monde mais elle existe bel et bien.
A découvrir aussi
- Deux prêtres dans un bidonville (Elefante blanco)
- Tension guerrière (Rock the Casbah)
- Les résines de la colère (Landes)
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 50 autres membres