Cinéphile m'était conté ...

Cinéphile m'était conté ...

Un héros américain (Invincible)

invincible_a.jpg

 

C'est le genre d'histoire vraie dont raffolent les américains et qui sur l'écran nourrit tous les ingrédients hollywoodiens. Invincible raconte le destin hors normes, et très romanesque, on ne dira pas le contraire, de Louis Zamperini, fils d'immigré italien qui courut le 5 000 mètres aux J.O de Berlin avant de participer à la guerre et de tomber aux mains des japonais après avoir dérivé des jours et des jours dans un canot de sauvetage. Après le très sous-estimé Au pays du sang et du miel, c'est comme si Angelina Jolie avait cherché à tout prix à obtenir ses galons de réalisatrice, en s'attachant à un véritable héros américain, monstre de courage, de résistance à la souffrance, et cela va sans dire, de patriotisme. Après une première partie passable, quoique survolée, le film s'attache principalement à détailler les brimades subies par Zamperini. Autant de scènes répétitives, interminables dont on peine à saisir le message si ce n'est que la torture fait très mal. Réalisé de façon léché et atrocement académique, Invincible ressemble à du Clint Eastwood mal digéré et on en vient à rêver de Furyo d'Oshima qui, dans le même contexte, jouait avec un tout autre talent sur l'ambigüité et la fascination entre le bourreau et sa victime. Rien de tout cela ici hélas. Ce que l'on peut reconnaître malgré tout à la cinéaste est d'avoir choisi l'interprète ad hoc, Jack O'Connell. Ce garçon est une pépite mais cela on le savait depuis '71 et Les poings contre les murs.

 

index.jpeg

 



08/01/2015
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 50 autres membres