La lumière autour des trous noirs (Une merveilleuse histoire du temps)
Quand on lui a diagnostiqué les symptômes de la maladie de Charcot, Stephen Hawking avait un peu plus de 20 ans et il ne lui restait, d'après les spécialistes, guère plus de 2 années à vivre. Le 8 janvier dernier, il a a fêté ses 73 ans et, malgré le processus dégénératif de son organisme, il continue de travailler sur sa fameuse "théorie du tout." Bien entendu, Une merveilleuse histoire du temps s'attarde peu sur les extraordinaires travaux scientifiques de Hawking. Basé sur les souvenirs de sa première femme, le film de James Marsh est un mélodrame romantique qui risque sans arrêt de verser dans le sirop et l'angélisme. Le parti pris est celui de l'optimisme, de la lumière qui entoure les trous noirs, comme un clin d'oeil aux travaux les plus célèbres de ce génie. Le film est sincère et touchant, un brin trop long et académique, mais il éclaire d'une certaine façon le quotidien de Hawking même si les moments les plus difficiles sont édulcorés. Cette volonté de penser positif pourrait être agaçante si elle n'était finalement pas si éloignée de la conception de l'existence du personnage qui a passé outre son lourd handicap pour imposer son intelligence hors normes, accompagnée d'un solide sens de l'humour. En ce sens, Une merveilleuse histoire du temps lui est fidèle. Eddie Redmayne livre une performance inouïe qui lui vaudra sans doute un Oscar. Dans son orbite, Felicity Jones est remarquable de dignité et de finesse de jeu. Une aussi grande révélation que celle de son camarade.
L'avis de Sentinelle
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