L'horreur est humaine (It follows)
Les affiches de films sont souvent riches de qualificatifs destinés à attirer le chaland, what else ? Dans le cas de It follows, c'est une déferlante de louanges qui nous agresse la rétine : prenant et angoissant (oui, plutôt), magnifiquement inventif (répétitif serait plus juste), une consécration (Ah bon ?), ultra flippant (très exagéré), sublime (et puis quoi encore ?). Résumons l'affaire : le film de David Robert Mitchell est sympathique dans le genre "hou fais moi peur" mais sans atteindre les sommets, ni dans l'effroi, ni dans la construction. Mister Babadook, de récente mémoire, était beaucoup plus anxiogène, pour ne prendre qu'un exemple. On se demande à un moment si on n'est pas dans une métaphore sur le sida mais sans doute ne faut-il pas chercher un message à ce film efficace, assez habile pour ne pas tomber dans tous les pièges de l'horrifique mais dont l'intrigue linéaire ne laisse pratiquement aucune place à un quelconque arrière-plan social ou psychologique. L'horreur est humaine, c'est un fait, It follows le montre à sa façon mais de là à l'ériger en film culte !
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