Thriller psychanalytique et conjugal (La garçonnière)
La garçonnière est un bien mauvais titre (rien à voir avec Billy Wilder) pour le deuxième roman de Hélène Grémillon. Le lecteur est rapidement plongé dans un thriller aux relents psychanalytiques, doublé d'un drame conjugal, dont les personnages ne sont jamais ce qu'ils paraissent être. La romancière nous entortille dans les rets des mensonges et des faux-semblants dans ce livre à tiroirs qu'elle maîtrise de bout en bout, le reproche que l'on pourrait lui faire étant justement de tout contrôler et de distiller à intervalles réguliers de multiples rebondissements au risque d'en faire un peu trop. Il y est beaucoup question du couple, de jalousie, de relations fusionnelles (y compris entre une mère et son fils) et de l'imposture des âmes en général. Une plongée troublante dans la psychologie humaine avec une figure centrale, fascinante et mystérieuse, Lisandra, la femme défenestrée dès les premières pages. Le tout se déroule dans l'Argentine post-dictature, formant une toile de fond parfaitement adaptée au climat anxiogène du livre qui tient son suspense jusqu'aux dernières lignes.
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