Cinéphile m'était conté ...

Cinéphile m'était conté ...

Pour un flirt à L.A (Rossmore Avenue)

Dans Mémoire vive, son roman précédent, Vanessa Caffin avait réussi le parfait dosage entre légèreté, gravité et sens du suspense. Rossmore Avenue, annoncée comme une "comédie délurée et subtile" est, en comparaison, nettement en-deçà, agréable à lire, mais trop en surface pour séduire sur la durée. Un livre avec lequel il est plaisant de flirter, mais dont on tombera pas amoureux. Certes, le style en est alerte (pas à Malibu, mais pas loin), avec la vague impression d'être téléporté dans une série télévisée américaine lambda. Et cet immeuble de Los Angeles, peuplé de locataires au bord de la crise de nerfs, et néanmoins ultra sympathiques, on a le sentiment étrange de l'avoir déjà rencontré quelque part, dans une autre lecture et/ou sous d'autres plumes. Rossmore Avenue, avec sa galerie de personnages névrosés, mais qui se soignent, rappellent vaguement des thèmes évoqués par Pancol, Gavalda et Barbery. Ce n'est pas qu'on se sente mal dans cet univers, non, c'est juste qu'on aimerait que la romancière hausse le ton, nous surprenne et ne se contente pas de cette nonchalance décalée, de ces dialogues incisifs truffés de bons mots, de cette intrigue trop mitonnée et pas assez spontanée. Vanessa Caffin peut faire beaucoup mieux, à condition qu'elle-même le souhaite vraiment.



26/04/2011
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