Cinéphile m'était conté ...

Cinéphile m'était conté ...

Soviétiques suprêmes

L'une des sections du festival de La Rochelle était consacrée à l'âge d'or du cinéma muet soviétique. Une production d'une grande richesse et pas toujours dans les clous de l'orthodoxie socialiste. On connait (assez) bien Eisenstein, Vertov, Dovjenko ou Poudovkine. Mais bien d'autres noms sont à découvrir.

 

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La maison de la rue Troubnaïa (Dom na trubnoï, Boris Barnet, 1927)
Une jeune provinciale débarque à Moscou et découvre l'explotation puis le syndicalisme. Si le scénario est parfois confus, la mise en scène de Barnet est vraiment remarquable. Film moyennement reçu à sa sorti en URSS pour son manque d'implication idéologique. Il est par certains côtés néo-réaliste avec une touche virtuose.

 

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Trois dans un sous-sol (Tretya Mechtchanskaya, Abram Room, 1927)
Un typographe débarque à Moscou et est hébergé par un camarade de régiment et ... son épouse. Drôle de ménage à trois avec revirement de situation et final peu banal. Room décrit à merveille le quotidien de l'époque et le monde du travail. Entre comédie et drame, le film ne choisit pas et fait preuve de grande audace. Inutile de dire qu'il fut fraîchement accueilli.

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La fête de Saint-Jorgen (Pradznik sviatogo iorgena, Yakov Protozanov, 1930)
Une satire anticléricale et anticapitaliste très drôle et même jubilatoire dans certaines scènes. Protozanov ne cède pas pour autant au film de propagande pur et dur. C'est beaucoup plus subtil que cela avec différents points de vue et une mise en scène très dynamique. On sent que la parlant est tout proche. Une vraie découverte.



09/07/2014
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