Parade de vieux films (Novembre/2)
Les naufragés de l'espace (Marooned, John Sturges, 1969)
Au bout de 5 mois autour de la lune, 3 astronautes dont la mission devait durer 7 mois présentent des signes de fatigue. La NASA, en contact vidéo et radio avec eux, les rappelle à terre mais une panne d'allumage des moteurs de leur fusée les immobilise. Ils sont bientôt en danger de mort, faute de réserve suffisante d'oxygène. Cet ancêtre de Gravity ne démérite pas malgré son aspect statique et bavard. John Sturges est dans la dernière partie de sa carrière mais il a visiblement encore quelques réserves d'oxygène. Il est amusant que le film soit sorti en la glorieuse année 69. Et aussi que ce soient les russes qui jouent les sauveurs de l'Amérique.
Soeurs d'armes (Léon Poirier, 1937)
Le film retrace la vie de Louise de Bettignies et de Léonie Vanhoutte qui, durant la guerre de 14-18, organisèrent dans le nord de la France et en Belgique un service de renseignements au profit des services secrets britanniques. La première, condamnée à mort, fut finalement graciée et mourut en captivité peu de temps avant l'Armistice. Un bon film aux vertus pédagogiques interprété par Josette Day et surtout Jeanne Sully, grande dame du théâtre dont ce fut pratiquement la seule apparition cinématographique. Un manque de rythme certain et un esprit cocardier appuyé ne nuisent pas trop à ses qualités. La période de tournage a aussi son importance, au moment où l'Allemagne nazie réarmait la Rhénanie, un petit couplet patriotique ne faisait pas de mal. Surnommée la Jeanne d'Arc du Nord, Louise de Bettignies a sa statue à Lille.
Terreur aveugle (See no Evil/Blind Terror, Richard Fleischer, 1971)
Une jeune femme aveugle est traquée par un psychopathe qui a massacré sa famille. Tourné en Angleterre pour une bouchée de pain, ce slasher avant la lettre est remarquablement mis en scène par Fleischer avec une caméra subjective pour suivre le tueur. Mia Farrow est comme toujours immense dès qu'il s'agit de jouer la terreur. D'autant plus quand elle est aveugle. Une série B qui vaut bien des A.
La voie sans disque (Léon Poirier, 1933)
En 1917, des rebelles éthiopiens sont alliés aux ennemis de la France. Un chemin de fer à voie unique relie Djibouti à Addis Abeba. Dainah, la belle espionne allemande, est tombée amoureuse de l'inspecteur français des chemins de fer. De l'exotisme, de l'aventure, des sentiments ! Chantre de l'Afrique et du colonialisme bonasse, Léon Poirier a toujours tourné dans les vrais lieux de l'action, pas en studios. D'où un cachet d'authenticité dans un film qui est un épouvantable mélodrame qui fait largement son âge.
Le sabre et la flèche (Last of the Comanches, André de Toth, 1953)
Des rescapés d'un massacre sillonnent le désert à la recherche d'un point d'eau. Leur scalp ne tient plus qu'à un cheveu ! Un western basique et paresseux de ce cher André qui assure le minimum syndical. Belle photo en technicolor et scénario qui pioche dans les poncifs du genre. On ne se relèvera donc pas la nuit pour le voir. Résultat final : victoire de la cavalerie par trois comanches à zéro.
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