Cinéphile m'était conté ...

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Satire dans tous les sens (Infiltration)

Avec l'excellent Mariage tardif, Dover Kosashvili est devenu le cinéaste de la communauté géorgienne d'Israël, dont il est issu. Pour la première fois, avec l'adaptation d'un roman de Yehoshua Kenaz, il change d'univers en évoquant l'armée et les classes de soldats dont l'avenir est censé passer par le travail de bureau plutôt que par le combat. C'est l'été 56, et Infiltration va suivre la vie d'une unité spéciale, le temps de faire connaissance avec la fine fleur de la jeunesse du pays, pas vraiment préparée à la discipline militaire. Spécial, le film de Kosashvili l'est également. Inclassable à vrai dire, combinaison permanente de situations tragiques et comiques, au point d'avoir parfois l'impression d'assister à un spectacle de cirque. Les quelques moments arrachés à la vie civile, loin de nous ramener à la réalité, semblent eux totalement irréels, très distanciés et volontairement théâtraux. Cet aspect satirique et souvent désincarné,qui se heurte exceptionnellement, et notamment à la fin, au drame le plus noir, fait tout le prix, et constitue aussi les limites, de ce film vraiment pas comme les autres.



07/06/2011
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