Cinéphile m'était conté ...

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L'invisibilité de nos vies (La mujer sin piano)

Une nuit où tout va basculer, ou pas. On ne sait presque rien de l'héroïne (le mot lui convient bien mal) de La mujer sin piano, une femme qui vit une routine étudiée, en proie à de terribles acouphènes. Cette nuit, elle a pourtant décidé de faire le grand saut, le voyage vers l'inconnu : jusqu'où ira t-elle ? Et si, en définitive, le périple était d'abord intérieur, à la rencontre d'un monde qu'elle ignore, si proche et si loin de son quotidien ? L'intérêt du film de Javier Rebello est dans sa précision ironique à décrire les menues contrariétés de l'existence et dans la difficulté à communiquer avec ses semblables. L'humour s'y fait discret, par petites touches à peine sensibles. Le film parle de rêves inaboutis, des gares routières où l'on se croise, de verres de cognac avalés comme des médicaments ... Lent et énigmatique, La mujer sin piano se voit avec un esprit ouvert, une curiosité pour les petites choses et les sentiments enfouis. Il en dit long sur l'invisibilité de nos vies, ce qui nous fait avancer ou renoncer. Sur les voyages que l'on entreprend, pour une raison indéfinie, une nuit où tout va basculer. Ou pas.

 



23/07/2011
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