Saisonniers de la vie (Un beau dimanche)
Ombre et lumière. Au fond, Nicole Garcia ne fait que cela depuis ses débuts de réalisatrice, montrer les failles de ses personnages, plus ou moins dissimulées sous un vernis brillant, celui qu'on montre à l'extérieur. Dans Un beau dimanche, elle se risque à montrer la confrontation de deux mondes on ne peut plus opposés : celui des intermittents (de l'enseignement et de la restauration) face à celui d'une bourgeoisie nantie. On frôle la caricature, évitée avec doigté et sensibilité par une réalisatrice qui met en scène de façon discrète, faisant confiance à son scénario finement écrit quoiqu'on pourra lui reprocher un manque d'audace et d'aspérités. Un beau dimanche est aussi, et pourquoi pas d'abord, l'histoire d'une rencontre entre deux saisonniers de l'existence, deux perdants, si l'on juge de loin mais on sait bien qu'il faut toujours aller au-delà des apparences. Le film offre de beaux moments d'interprétation avec de superbes prestations, celle de Louise Bourgoin et, surtout, celles de Pierre Rochefort, une révélation, et de Dominique Sanda, royale.
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