Un vigile en banlieue (Qui vive)
Si l'on ne doute pas de la sincérité de Marianne Tardieu de donner une représentation fidèle de la banlieue rennaise, son film, qui est un premier long-métrage, est largement inabouti. Sans doute faute de moyens mais cela n'explique pas la faiblesse de la mise en scène et un montage composé de scènes qui s'enchaînent sans épaisseur, avec parfois des ellipses assez peu heureuses. Reda Kateb livre une prestation nuancée néanmoins moins probante que celles de Loin des hommes ou Hippocrate. Le film est centré sur son seul personnage de vigile (faute de mieux), réduisant les autres rôles à des esquisses. Ce personnage rappelle d'ailleurs celui de Gourmet dans Jamais de la vie, avec quelques années en moins et des illusions en plus. Mais le film de Jolivet est d'une toute autre intensité. Enfin, quant à l'aspect policier de Qui vive, il est anecdotique et assez peu cohérent. Pas assez travaillé sur le plan scénaristique et réalisé de façon passe-partout, le film ne se retient que pour son honnêteté et son humilité. Ce qui est bien trop peu.
L'avis de Sentinelle
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