Cinéphile m'était conté ...

Cinéphile m'était conté ...

Requiem pour une vie floue (Near Death Experience)

Vu de dos, sur l'affiche de Near Death Experience, Michel Houellebecq, en tenue de cycliste, ressemble vaguement à Poelvoorde dans Le vélo de Ghislain Lambert. La comparaison s'arrêtera là : NDE est un film du tandem Delépine/Kervern dont le dernier essai, Le grand soir, n'a laissé que de mauvais souvenirs. Autant dire que l'apathie était loin d'être gagnée, étant donné le sujet, la dépression existentielle, et le dispositif : pratiquement un seul acteur dont le monologue intérieur, résumé d'une vie "floue", se traduit par une voix off (presque) omniprésente. Oui, presque, parce que la B.O du film est remarquable, entre opéra et hard rock. NDE est une sorte d'Into the Wild qui sonne comme un requiem lugubre, transpercé par une poésie incongrue et un humour totalement noir. C'est un OFNI intégral et un festival Houellebecq, ce qui en soit peut sembler un redoutable oxymore. Mais l'écrivain, dans un personnage très proche de lui, est époustouflant et le texte, qu'il marmonne, est d'un lyrisme sobre qui fascine. A condition d'accepter cette expérience cinématographique qui tient plus de l'essai que de la fiction.

 

490056.jpg-r_640_600-b_1_D6D6D6-f_jpg-q_x-xxyxx.jpg



10/09/2014
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 50 autres membres