Cinéphile m'était conté ...

Cinéphile m'était conté ...

Révolution culturelle et initiatique (11 fleurs)

11 fleurs, ce sont les 11 printemps du petit bonhomme du film de Wang Xiaoshuai (Beijing Bicycle, Une famille chinoise), inséparable de ses trois copains d'école, dans un récit initiatique, avec perte d'innocence, au moment même où la révolution culturelle vit ses derniers mois, en 1975, un an avant la mort de Mao. Ce récit très truffaldien des émois et étonnements de l'enfance devant la cruauté du monde adulte est singulièrement attachant, de par sa simplicité et sa belle sensibilité. Pour autant, 11 fleurs manque un peu d'étoffe et de substance, ne parvenant pas à se hisser au-dessus de sa condition d'oeuvre sympathique et agréable, rehaussée par la beauté de la nature chinoise. La mise en scène manque d'ampleur, très propre et quasi occidentale, serait-ce un effet pervers de la co-production avec la France. En un sens, alors que son cadre historique devrait affirmer le contraire, il s'agit de l'oeuvre la moins chinoise de Wang, sur le plan formel, en tous cas. Un film de facture trop sage pour espérer faire mieux que nous charmer. Sans nous chavirer.

 




09/05/2012
1 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 50 autres membres