Cinéphile m'était conté ...

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Mariage et névroses (Another happy Day)

Evidemment, les réunions de famille et, mieux encore, les mariages, sont pain béni pour écrire des scénarios cinglants à base de règlements de compte dans des familles dysfonctionnelles, à grands coups de dialogues vachards assénés de préférence sous la ceinture. On en a beaucoup vus de ces films-là et on s'en méfie, même si le genre ne semble pas totalement épuisé (voir Rachel se marie, par exemple). Another happy Day, de Sam Levinson, se glisse dans la moule sans difficultés, mais de là à le trouver original, il y a de la marge. Ellen Barkin est la productrice du film, elle en est aussi l'interprète centrale (combien de gros plans a t-elle demandé ?) au milieu d'une tonne de personnages dont les seuls à avoir une consistance ont, comme par hasard, une pathologie ou une névrose quelconque. Grâce à son interprétation sidérante, Ezra Miller se hisse largement au-dessus de la mêlée, donnant à son rôle une véritable personnalité. C'est à peu près le seul, la pauvre E. Barkin passant le plus clair de son temps à pleurer, pleurnicher plutôt, sans montrer un réel talent à émouvoir ( a t-elle jamais été une bonne actrice ?). Sinon, c'est vrai qu'il y a des répliques décapantes, mais comme on est en balance inconfortable entre le rire et le drame, la tentation est grande de vouloir s'échapper de cette atmosphère délétère. Comme beaucoup d'auteurs de premiers films, Sam Levinson a chargé la barque au-delà du raisonnable, sans s'apercevoir qu'il était en excédent de bagages. Quelques coupes par ci, par là, n'auraient pas fait de mal. Ceci dit, on est curieux de voir le second essai du fils de Barry. On parie qu'il sera meilleur ?

 




12/02/2012
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