Récolte de vieux films (Septembre/4)
Macario (Roberto Gavaldon, 1960)
Un paysan, dont la petite famille n'a jamais connu que la faim, est soudain touché par la grâce. Il peut désormais guérir les mourants. Ce qui n'est pas du goût de l'Inquisition. Figure emblématique du cinéma mexicain des années 50/60, Roberto Galvadon nous gratifie d'un mélodrame fantastique et moral, rehaussé par les images somptueuses du grand opérateur Gabriel Figueroa. Un film à la naïve simplicité, dépouillé, fruste. Et beau pour ces raisons.
Confessions of Boston Blackie (Edward Dmytryk, 1941)
Les premiers films de Dmytryk sont des thrillers nerveux, tournés pour quelques dollars. Serie B sans une once de graisse, Confessions offre son content de poursuites automobiles, de coups de feu et de beautés vénéneuse. Et cela dure 65 minutes, pas une de plus. Intense et jouissif.
Sa vie (The Lady, Frank Borzage, 1925)
Aujourd'hui mutilé et hélas incomplet, The Lady est considéré comme l'un des premiers grands mélodrames de Borzage. Exact, en précisant toutefois qu'on est loin des sublimes L'heure suprême ou L'ange de la rue. Une bonne occasion de (re)voir une très grande actrice du muet, Norma Talmadge, dont la carrière ne survécut pas au passage au parlant.
Hommes sans femmes (Men without women, John Ford, 1930)
Les derniers moments d'un équipage sur un bateau qui coule. Moitié muet, moitié parlant, un Ford certes pauvre sur le plan du scénario, mais qui contient en germe des thématiques qui lui sont chères. Amitiés viriles, humanisme, héroïsme, humour ... Pas de doute, c'est bien un film de John Ford.
The Skin Game (Alfred Hitchcock, 1931)
Dans la campagne anglaise, un riche propriétaire terrien tente de contrecarrer les ambitions d'un industriel sans scrupules. Après Murder, Hitchcock accepte de tourner cette adaptation d'une pièce de John Galsworthy. Seul problème : celle-ci est très mauvaise et déjà démodée à son époque. D'aucuns prétendent que c'est le plus mauvais film du Maître et il semble bien que c'était également l'avis de Hitch. Quand Truffaut lui demandera d'en parler, Sir Alfred lui répondit : « il n’y a rien à en dire. » Visiblement, il s'est désintéressé du film durant le tournage et quelques passages seulement montrent un semblant de mise en scène (La vente aux enchères). Passé trouble de l'héroïne, chantage, culpabilité : il y a pourtant là des ingrédients que l'on retrouvera tout au long de sa carrière. Mais mis au service d'une histoire impossible et bâclée par son réalisateur, cela donne un résultat insipide.
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