Cinéphile m'était conté ...

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Cavalcade de vieux films (Mai/2)

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On n'enterre pas le dimanche (Michel Drach, 1960)
Un métis fréquente une jeune suédoise dans le Paris de la fin des années 50. Premier film de Michel Drach et Prix Louis Delluc. Tournée avec des acteurs inconnus, une histoire qui met un noir au premier plan, chose quasi inédite dans le cinéma français. Loin de la Nouvelle Vague qui s'impose alors, le réalisateur impose un climat particulier, nocturne et blafard, dont la poésie ne laisse pas indifférent malgré un rythme extrêmement languissant.

 

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L'or des mers (Jean Epstein, 1932)
Docufiction bretonne à partir d'une légende fantastique. Epstein voulait du vrai dans une veine quasi ethnographique. Récemment restauré, le film témoigne du dénuement extrême des marins du crû. Une oeuvre bio "jouée" par les habitants d'une petite île au large de Quiberon. Beaucoup de poésie mais une postsynchronisation désastreuse et une musique d'accompagnement tonitruante. Muet, tel qu'il a été filmé, L'or des mers aurait été bien meilleur.

 

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La comédie de l'argent (Komedie om Geld, Max Ophüls, 1936)
Fuyant l'Allemagne nazie, Ophüls fait un bref détour par la Hollande pour y tourner ce film qui fut un bide notoire. Le scénario est assez peu travaillé mais la charge anti-capitaliste est prémonitoire. Et surtout, dans une construction brechtienne, on y trouve déjà une certaine façon baroque de filmer qui atteindra son apogée avec Lola Montès. Une curiosité et une rareté réjouissantes pour les admirateurs du grand Max.

 

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Commando sur Saint-Nazaire (Gift Horse, Compton Bennett, 1952)
Le cinéma britannique s'est illustré dans des récits de guerre où l'aspect humain ne passait jamais après l'action et sans faire preuve d'un patriotisme exacerbé. Le film de Compton Bennett, qui souffre peut-être d'un manque de moyens, ne fait pas partie des oeuvres marquantes alors qu'il aborde l'opération Chariot qui changea la face de la bataille de l'Atlantique. Beaucoup de bavardages insipides et une évocation finale qui manque furieusement de relief.

 

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Une fille et des fusils (Claude Lelouch, 1964)
Quatre jeunes ouvriers décident de gagner plus en travaillant moins et se convertissent au banditisme. Un Lelouch d'avant Un homme et une femme, oeuvre de jeunesse existentialiste entre Godard et le western. Une fantaisie plutôt drôle et relâchée qui annonce des films plus matures.



25/05/2014
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