Cinéphile m'était conté ...

Cinéphile m'était conté ...

Glanage de vieux films (Octobre/1)


Sous le ciel de l'orient (China Sky, Roy Enright, 1945)
Pendant que le gentil peuple chinois est attaqué par la méchante armée japonaise, un médecin américain est partagé entre son épouse antipathique et une infirmière compatissante. Quel sera la position du missionnaire devant ce dilemme ? Vous ne le saurez pas en ne regardant pas ce piètre film de propagande, adapté de Pearl Buck et tourné à la fin de la guerre, et vous n'aurez aucun motif de le regretter. Mais vous aurez perdu une perdu une bonne occasion de vous amuser en découvrant Anthony Quinn grimé en asiatique.

 


L'homme de l'Arizona (The tall T, Budd Boetticher, 1957)
Un petit western pas mal du tout avec son intrigue à deux dollars et sa violence nonchalante. Le style incisif de Boetticher n'a besoin que des grands espaces, magnifiés par le technicolor, et d'un brin de psychologie, sommaire, mais c'est mieux que rien, pour s'épanouir. Le point faible : l'interprétation anémiée de Randolph Scott et de Maureen O'Sullivan. Ca manque cependant de fièvre et de rythme. Eh oui, c'est un Boetticher pas un Ford.

 


La longue nuit de 43 (La lunga notte nel' 43, Florestano Vancini, 1960)
A Ferrare, une rafle de miliciens de la Réublique de Salo fait une dizaine de morts. Vancini s'est inspiré de ce fait réel pour un film prenant, qui dénonce la lâcheté et l'oubli. L'histoire sentimentale, pour une fois, n'est pas en trop et donne encore davantage de force à ce mélodrame qui ne manque pas de courage sur une page d'histoire peu glorieuse de l'histoire italienne.

 


Pages galantes de Boccace (Decameron Nights, Hugo Fregonese, 1953)
Où l'on retrouve le couple vedette de Lettre à une inconnue, Joan Fontaine et Louis Jourdan. Trois histoires inspirées par la vie et les contes de Boccace. Libertinage et vertu s'affrontent dans des duels à fleurets mouchetés. Le traitement hollywoodien fait peine à voir tant il ne reste presque rien de la fantaisie et de la verve coquine de l'auteur.

 

Les forçats de la gloire (The Story of G.I. Joe, William Wellman, 1945)
Sa réputation de très grand film de guerre n'est pas usurpée. Basé sur les écrits d'Ernie Pyle, correspondant de guerre, prix Pulitzer 1944, mort dans le Pacifique un an plus tard, il n'a rien d'héroïque, se concentrant sur les hommes de l'infanterie, ceux qui abattaient le "sale boulot" comme lors de la sanglante campagne d'Italie. Le film est réaliste, quasi documentaire dans la description de leur quotidien, sans que l'humour et l'absurde en soient absents. Burgess Meredith joue le rôle de Pyle avec humilité aux côtés de Robert Mitchum, sobre et puissant, et de dizaines de véritables G.I's recrutés pour l'occasion. Wellman dirige le film avec sa maîtrise habituelle, sans ostentation. Sa modestie naturelle l'empêche aujourd'hui de figurer dans les listes des meilleurs réalisateurs de la grande époque d'Hollywood. Ce qui est fort injuste.



30/10/2012
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