Récolte de vieux films (Mai/1)
L'inassouvie (Un amore a Roma, Dino Risi, 1960)
On préfère désormais utiliser le titre d'Un amour à Rome alors que celui de l'Inassouvie, en vigueur lors de sa sortie en France, lui convient plutôt bien. Marcello, jeune dandy romain, s'éprend d'Anna, une charmante starlette qui n'a qu'un seul défaut : elle est légèrement nymphomane. Risi a réalisé très peu de drames et, au vu du film, il a certainement bien fait. Correctement troussé, il ressemble quelque peu à un roman photos avec un scénario qui frise la banalité. A sauver malgré tout : l'excellente interprétation d'une Mylène Demongeot dans un rôle à la Bardot, période Vadim.
Bye bye Barbara (Michel Deville, 1968)
Libertinage, rugby et trame policière : ça gaze, Deville ? Ce marivaudage primesautier est bien dans l'esprit du cinéaste, pas très sérieux, un peu lâche dans la mise en scène, avec de jolies filles à regarder (l'inconnue Eva Swann). Si Deville a fait mieux et moins bien dans sa longue carrière, cela reste un plaisir de voir les excellents Avron, Cremer et Duchaussoy interpréter sa petite musique futile et légère.
Une femme a tué (Una donna ha ucciso, Vittorio Cottafavi, 1952)
Séduite et abandonnée. Une jeune femme croit avoir trouvé le grand amour, mais elle a surtout mis la main sur un Don Juan professionnel, soldat allié qui fait le joli coeur auprès des italiennes. Pas de suspense, voyez le titre, c'est un mélodrame, pataud et sans grâce. Il semblerait qu'il y ait une volonté de redonner du lustre à l'oeuvre de Cottafavi. On demande à voir.
Contre une poignée de diamants (The black windmill, Don Siegel, 1974)
Delphine Seyrig en passionaria de l'IRA, ce n'est pas tous les jours. Michael Caine en espion dans tous ses états, c'est déjà plus commun, mais il le fait si bien. Un thriller assez basique de Siegel, bourré d'invraisemblances, acquitté pour cause de sentiment bienveillant du dimanche soir.
Une avenue au matin (Asa no namikimichi, Mikio Naruse, 1936)
Un petit film d'une heure tout juste, très simple et linéaire. Le parcours d'une jeune femme qui quitte son village avec l'espoir de trouver sa voie à Tokyo. Pas de travail, elle devient hôtesse de bar et s'amourache d'un type sans envergure. Naruse, sans prétendre réaliser un tableau social, prend le temps de raconter la vie peu reluisante de ces geishas du pauvre, dont l'alcoolémie n'a rien à envier à celui de leurs clients. Changement de ton sur la fin avec un rythme de thriller et la menace d'un double suicide. Fausse alerte, ce n'était qu'un rêve suivi d'une gueule de bois en contreplaqué. Quant à la jeune héroïne, elle garde le moral et croit toujours qu'elle va s'en sortir. Sur le mode optimiste, un bon Naruse, et un chouette portrait de femme (la divine Sachiko Chiba).
A découvrir aussi
- Parade de vieux films (Septembre/1)
- Cavalcade de vieux films (Février/2)
- Cavalcade de vieux films (Juillet/3)
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 50 autres membres