Parade de vieux films (Septembre/1)
The Lineup (Don Siegel, 1958)
Qu'on le considère comme un film noir tardif ou comme une série B boostée à l'adrénaline, The Lineup est à ranger parmi les meilleures réalisations de Don Siegel. Le scénario suit en parallèle les agissements d'un tueur chargé de récupérer à San Francisco les colis d'héroïne passées par des "mules" innocentes et l'enquête des flics. Les assassinats de sang froid y sont d'une violence graphique puissante avec un psychopathe terrifiant joué par un Eli Wallach époustouflant. Bien avant Dirty Harry, un Siegel d'anthologie.
Les pièges de Broadway (The Rat Race, Robert Mulligan, 1960)
Deuxième film de Robert Mulligan qui n'a pas encore trouvé son style. Le glamour des années 50 commence à s'effriter pour laisser place à un certain réalisme. Le film est entre deux eaux, fortement marqué par la pièce de théâtre de Garson Kanin, dont il est issu. Pleins d'espoir de réussite artistique en débarquant à New York de leur province, les deux héros devront s'adapter. Le désenchantement règne dans cette comédie romantique aux petits pieds. Tony Curtis et Debbie Reynolds imposent leur charme et leur talent.
Les frères Rico (The Brothers Rico, Phil Karlson, 1957)
L'aîné des Rico doit retrouver ses frères qui ont trahi "l'organisation". Ca sent sacrément le roussi et il va y avoir du sang dans la poussière. Tiré d'une nouvelle de Georges Simenon, le scénario a du coffre, nonobstant un dénouement abominablement bâclé. La mise en scène de Phil Karlson est plus poussive qu'une locomotive à vapeur. Que c'est dommage. Un bon rôle pour Richard Conte, mâchoires serrées et brushing impeccable.
Trois étrangers (Three Stangers, Jean Negulesco, 1946)
Trois étrangers se retrouvent un soir à faire un voeu devant une statuette chinoise. Souvent considéré comme une pâle copie du Faucon maltais, le scénario a en fait était écrit bien avant par ... John Huston. Le film, noir comme de la suie, évoque en parallèle trois destins funestes. On peut compter sur Negulesco, un vrai petit maître, pour donner de la substance à ces histoires sans relief particulier. Il bénéficie de deux atouts maîtres : l'imposant Sidney Greenstreet et l'inquiétant Peter Lorre, pour une fois amoureux !
Le cabinet des figures de cire (Das Wachsfigurenkabinett, Paul Leni, 1924)
Un jeune homme est engagé pour rédiger des histoires illustrant la vie de trois mannequins figurant dans un musée de cire : Haroun al-Rachid, Ivan le Terrible et Jack l'Éventreur. Trois parties très inégales (la dernière est tronquée) pour un film qui déçoit si l'on réfère aux grands chefs d'oeuvre du cinéma expressionniste allemand. L'aspect sentimental voire humoristique court-circuite la dimension fantastique et visionnaire qui demeure légère et inconsistante.
A découvrir aussi
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 50 autres membres