Cinéphile m'était conté ...

L'ile mystérieuse (Mysterious Island, Cy Endfield, 1961)
Une adaptation très libre du roman de Jules Verne qui en conserve cependant le caractère très imaginatif. Impressionnant visuellement (images sous-marines, éruption volcanique) avec les créatures géantes de Harryhausen : crabe, abeilles, pieuvre, poulet (euh). La mise en scène est passable, l'interprétation guère inspirée. Un vrai divertissement pour tous les âges, kitchissime en diable.

La femme que j'ai le plus aimée (Robert Vernay, 1942)
Pour consoler un jeune homme suicidaire, son oncle et ses vieux amis lui racontent comme ils ont surmonté un chagrin d'amour. Film à sketches écrit par le prolifique Yves Mirande et réalisé par Robert Vernay dont on se souviendra surtout pour ses adaptations littéraires : Le père Goriot, Le comte de Montecristo. Un divertissement léger sans intérêt majeur si ce n'est celui de voir quelques unes des grandes figures de l'époque : de Rouleau à Tissier, de Balin à Arletty.

Boule de suif (Pyshka, Mikhail Romm, 1934)
Version muette et russe du récit de Maupassant, à laquelle un commentaire en voix off a été ajouté 20 ans plus tard. L'adaptation est on ne peut plus fidèle, portrait de groupe de patriotes dont l'hypocrisie n'a d'égale que la cruauté. Romm utilise de nombreux gros plans pour montrer le caractère haïssable de ces personnages. Un procédé systématique qui se révèle très efficace.

Le pigeon d'argile (Clay Pigeon, Richard Fleischer, 1949)
Un ancien prisonnier de guerre américain en Asie se réveille d’un coma pour se voir accusé d’un crime qu’il est certain de ne pas avoir commis. On devine la suite dans cette série B bien noire bouclée en à peine plus d'une heure. Ca se voit pour la maîtrise de Fleischer dans tous les clichés du genre. A ne pas bouder.

Assassinats en tous genres (The Assassination Bureau, Basil Dearden, 1969)
Le bureau de l'assassinat, sombre organisation du crime organisé, est infiltré par une jeune et pimpante journaliste. Ce divertissement britannique, dirigé d'une main ferme par le vétéran Basil Dearden, a pour lui ses décors et costumes du début du XXe siècle. L'intrigue est fichtrement improbable mais on s'en fiche royalement. Beau casting en vérité : Oliver Reed et Diana Rigg mais aussi Noiret, Jurgens, Savalas, entre autres.