Cavalcade de vieux films (Juillet/3)
Vive Henri IV, Vive l'amour (Claude Autant-Lara, 1961)
Au début des années 60, l'étoile d'Autant-Lara a singulièrement pâli et ce n'est pas cette fantaisie historique qui le dément. Ce n'est certes pas désagréable à suivre mais le divertissement est moins amusant qu'il aurait souhaité l'être se focalisant sur l'amour du roi pour une jouvencelle quelque temps avant son assassinat. Du sous Guitry qui a en commun un casting long comme le bras de Darrieux à Blier en passant par de Sica, Mercouri et Brasseur. Une curiosité : Danièle Gaubert, future femme de Jean-Claude Killy et décédée à l'âge de 44 ans.
Bande de flics (The Choirboys, Robert Aldrich, 1977)
Aldrich vers la fin de sa carrière. Bande de flics est une odyssée sauvage au sein des patrouilleurs de nuit de la police de L.A. Un film tout sauf poli avec ses protagonistes racistes, homophobes, violents et alcooliques. Des enfants de choeur surtout victimes d'un système, ce qui crée le malaise dans le sens où le cinéaste semble éprouver de la sympathie et tomber dans une complaisante indulgence pour décrire leurs exactions. Beaucoup d'ambigüités dans ce film chaotique que l'Amérique reçut fort mal et pour cause. Sans doute pour le plus grand plaisir d'Aldrich.
Ca s'est passé en plein jour (Es geschah am hellichten Tag, Ladislao Vajda, 1958)
En Suisse, plusieurs petites filles ont été assassinées selon la même méthode. Le présumé meurtrier se suicide en prison. Un inspecteur reprend l'enquête à titre privé. Friedrich Dürrenmatt n'était pas très content de l'adaptation de son texte, dont il s'était pourtant chargé. A tort, parce que le suspense est au rendez-vous même si l'intrigue use parfois de raccourcis. Le style est sec et vénéneux, assez loin du remake réalisé par Sean Penn en 2001 (The Pledge). Michel Simon et Gert Fröbe dans des rôles secondaires sont particulièrement impressionnants.
Josette (Christian-Jaque, 1936)
Homme au grand coeur, Albert s'occupe de la petite fille d'une voisine et se rêve artiste. Un baron richissime va faire leur bonheur. Un conte de fée désuet et un tout petit peu niais prétexte à mettre en valeur le talent protéiforme de Fernandel et en particulier celui de chanteur. Quant à Josette, sa véritable fille dans la vie, elle s'amuse à jouer les Shirley Temple, en beaucoup moins agaçant même si ses dons d'actrice ne sautent pas aux yeux. Euphémisme.
Un scandale à la cour (A Breath of Scandal, Michael Curtiz, 1960)
Vienne, 1907. La princesse Olympia doit se marier avec un noble prussien. C'était compter sans l'arrivée d'un américain motorisé. Divertissement léger et impertinent qui se moque gentiment de l'étiquette des cours européennes. Du travail soigné de la part de Curtiz dans un technicolor flamboyant. Cela sent quand même la fin de carrière. Casting cosmopolite : Sophia Loren, piquante, et Maurice Chevalier inénarrable avec son accent de Paname, mènent le bal. Joyeusement.
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