Cinéphile m'était conté ...

Cinéphile m'était conté ...

Récolte de vieux films (Juin/1)


Sans lien de parenté (Nasanu naka, Mikio Naruse, 1932)
Le mélodrame absolu. Une femme qui a abandonné son enfant revient 6 ans plus tard l'arracher à sa nouvelle mère. Mise en scène brillante, intrigue limpide, personnages incarnés : sans parole et sans musique, ce film de Naruse est une merveille, l'un de ses plus grands muets.


Let there be light (John Huston, 1946)
A la fin de la seconde guerre mondiale, Huston installe ses caméras dans un hôpital de l'armée américaine dédié aux traumatismes et névroses des soldats. Hypnose, psychothérapie de groupe ..., ce documentaire d'une heure est définitivement impressionnant. Sur le plan cinématographique, le talent du réalisateur éclate à chaque plan. Une oeuvre à part dans sa filmographie, passionnante et éclairante.


L'insoumise (Fazil, Howard Hawks, 1928)
Fazil, jeune prince arabe, séduit et épouse Fabienne, petite française libérée. Choc des cultures et tête de la susdite quand elle découvre la harem du susnommé. Pas le meilleur muet de Hawks qui cède à l'orientalisme Fazil et aux images d'Epinal (qui est à l'est, comme chacun sait). Dispensable.


Sa majesté la femme (Fig Leaves, Howard Hawks, 1926)
Le prologue, qui décrit le quotidien d'Adam et Eve, est très drôle, à grands coups d'anachronismes et de misogynie légère. La suite, contemporaine, qui tend à prouver que la femme n'a pas changé depuis la Création, est beaucoup plus convenue et laborieuse. Qui brille par intermittences, parce que c'est Hawks, quand même, qui n'en est qu'à ses débuts.


Le jour où les poissons sont sortis de l'eau (The day the fish came out, Michael Cacoyannis, 1967)
Entre Zorba le grec et Les troyennes, Cacoyannis s'offre un intermède comique. Une petite île grecque rocailleuse, le parachutage accidentel de containers radioactifs, l'arrivée des touristes et des archéologues ... Le film poursuit plusieurs pistes à la fois dans un joyeux désordre. Cette satire féroce du tourisme et du péril atomique -drôle de combinaison-, manque de discipline, mais pas de fantaisie. A noter la prestation de Tom Courtenay qui parvient à rester digne tout en passant l'intégralité du film simplement vêtu d'un slip d'un blanc douteux et moulant.



08/06/2011
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