Cavalcade de vieux films (Janvier/1)
Le paquebot Tenacity (Julien Duvivier, 1934)
Deux copains rêvent de s'embarquer pour le Canada. En attendant, ils passent le temps dans le port, les rues et les estaminets du Havre. Une sourde tristesse embrume ce film, sorte de brouillon de La belle équipe. Techniquement, ce n'est pas encore au point. Et scénaristiquement, à peine.
Prisonnier de la peur (Fear strikes out, Robert Mulligan, 1957)
Un père trop présent et obsédé par l'idée de faire de son garçon une star du base-ball. Un fils sous la pression, condamné à réussir et qui craque jusqu'aux frontières de la démence. Tiré d'une autobiographie, le premier film de Robert Mulligan est d'une force incroyable, témoignant déjà de la maîtrise du plus sensible des réalisateurs américains. Karl Malden est remarquable et Anthony Perkins immense et halluciné. Très grand film que l'outrage des ans n'a pas affecté.
Le juge Thorne fait sa loi (Stranger on Horseback, Jacques Tourneur, 1055)
Très méconnu dans le filmographie de Tourneur, ce western confirme pourtant ses qualités de metteur en scène. Le scénario est absolument classique (un juge itinérant arrive dans une petite ville entièrement à la solde d'un clan) et les moyens dont a disposé le réalisateur, très chiches, le tirent vers la série B. Mais celle-ci, de par son caractère épuré, est une franche réussite due également au jeu extrêmement sobre de Joël McCrea. 1h06, c'est suffisant pour montrer tout sans savoir faire sans céder à la moindre esbroufe.
Guerriers dans l'ombre (Against the Wind, Charles Crichton, 1948)
Schéma très classique du film de résistance britannique dont la principale originalité est de se situer dans la Belgique occupée. Le scénario s'éparpille avant de se concentrer sur une évasion spectaculaire. Charles Crichton en bon professionnel mène bien sa barque. Et Simone Signoret, dans son premier rôle en anglais, tire son épingle du jeu.
Close to my heart (William Keighley, 1951)
Un sujet original pour l'époque : l'adoption et la question de savoir si les gènes peuvent prédestiner à la vie adulte. Le film est traité comme un film noir avec l'enquête du père pour connaître les origines de l'enfant qu'il vient d'accueillir dans son foyer. Intéressant, d'autant que le couple en question est joué par Gene Tierney et Ray Milland. Et que l'harmonie dans laquelle ils vivaient est menacée par leur attitude divergente quant à cette adoption.
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