Récolte de vieux films (Juillet/2)
La parmigiana (Antonio Pietrangeli, 1963)
Dora (Catherine Spaak), fille irrésolue nouvellement arrivée à Parme, est courtisée par un policier ennuyeux comme la pluie. Elle préfère revenir vers un bon à rien (Nino Manfredi), qui au moins la fait rire. Cinéaste du doux/amer, Antonio Pietrangeli ne mérite pas l'oubli dans lequel il
est tombé. La parmigiana ne compte parmi ses plus grands films. Il possède toutefois un charme léger et insidieux.
Cinq femmes marquées (Five branded women, Martin Ritt, 1960)
Yougoslavie, 1943. Les partisans émasculent un officier allemand et tondent les femmes avec lesquelles il a couché. Rejetées par tous, celles-ci finissent par rejoindre la lutte armée contre l'occupant. Cette grosse production n'a heureusement rien d'hollywoodien, malgré un casting
hétéroclite et international : Silvana Mangano, Barbara Bel Geddes, Jeanne Moreau, Vera Miles. Film très noir et désabusé qui est une assez bonne surprise. Il est vrai que Martin Ritt vaut mieux que sa réputation.
Prince sans amour (Paid to love, Howard Hawks, 1927)
Un banquier américain est appelé en urgence pour sauver de la banqueroute un petit état méditerranéen. Seule condition : il faut trouver une épouse au prince héritier qui ne s'intéresse qu'aux voitures. Un sujet pour Lubitsch ? C'est Hawks qui s'y colle dans une "sex comedy" légère
et délurée juste ce qu'il faut, avec de bons vieux quiproquos pour allonger la sauce. Ou comment joindre le futile à l'agréable.
Histoire de l'arc au temple de Sanjusangendo (Sanjuusangen-dou, toushiya monogatori, Mikio Naruse, 1945)
La lutte de deux clans de samouraïs pour s'approprier un record de tir à l'arc. Un film d'action et de dialogues, atypique chez Naruse, avec un scénario qui évoque la transmission, le respect et la tolérance. Et le fair play des vaincus. Et aussi l'humour dans les personnages féminins qui ne comptent pas pour du beurre salé. Naruse se rapproche ici, toutes proportions gardées, du Kurosawa de Sanjuro ou Yojimbo. Et c'est franchement agréable.
Tochuken Kumeomon (Mikio Naruse, 1936)
Star du rokyoku (art vocal narratif), Kumeomon est un être particulièrement égoïste et méprisant vis à vis de son entourage, notamment de sa femme qui l'accompagne sur scène au shamisen. Un personnage antipathique dont Naruse semble quelque peu se désintéresser. Assez plat sur le plan
formel, le film est un tout petit crû dans la carrière du maître nippon.
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