Cinéphile m'était conté ...

Cinéphile m'était conté ...

Récolte de vieux films (Juillet/1)


La fille capricieuse (Ung flukt, Edith Carlmar, 1959)
Un garçon de bonne famille et une "mauvaise" fille s'enfuient dans un pavillon de chasse, en rase campagne. Pendant que les deux tourtereaux batifolent, les parents s'inquiètent. Premier rôle de Liv Ullmann, resplendissante, qui se la joue Bardot avec un bel aplomb. Chouette film, libéré de toutes conventions, qui se moque gentiment de la société conservatrice de la Norvège de l'époque. Et une ode à la nature et à la liberté, en passant. Cela donne envie de découvrir la production
norvégienne des années 50/60, riche et si peu connue.

 


Le chemin de l'espérance (Il cammino della speranza, Pietro Germi, 1959)
Une fois la mine de soufre fermée, les habitants d'un petit village sicilien n'ont d'autre choix que de suivre un passeur pour la France. Co-scénarisé par Fellini, le film appartient à la veine néo-réaliste la plus pure. Un chemin de croix pour ces émigrants, jusqu'à la traversée des Alpes, avec des moments tragiques filmés dans un noir et blanc époustouflant. Germi est un grand.

 


Le voleur de pêches (Kradetzat na praskovi, Vulo Radev, 1964)
A quoi ressemble le cinéma bulgare des années 60 ? Elément de réponse avec ce Voleur de pêches tiré d'un roman célèbre dans son pays, qui se situe à la fin de la première guerre mondiale. Un prisonnier serbe tombe amoureux de la femme du commandant de la ville où il est détenu. Amour
interdit, idylle condamnée. Un film sombre, désespéré, marqué par les réflexions philosophiques échangés entre le héros et un officier français. Dommage que le scénario manque singulièrement d'épaisseur.

 


L'homme qui venait d'ailleurs (The man who fell to earth, Nicholas Roeg, 1976)
Complètement space ! Il y a bien un scénario, encore que peu clair : un extra-terrestre est envoyé sur terre pour découvrir le secret de l'eau et le ramener sur sa planète. Au-delà de cet argument/prétexte, Roeg brouille tous les signaux narratifs et temporels. Du Lynch avant la
lettre ? Du cinéma expérimental ? Du n'importe quoi ? Oui, un peu tout cela. Avec un David Bowie roux et diaphane, plus Ziggy Stardust que nature. Et très actif dans des scènes de sexe fort graphiques. C'est culte, évidemment, avec un message sur l'aliénation d'un alien par la
pathétique race humaine.

 


Johnny Apollo (Henry Hathaway, 1940)
Un Hathaway dans la bonne moyenne. Pas tout à fait un film noir, mais de la bonne came quand même avec un scénario bétonné sur le thème du fils de millionnaire ruiné qui devient truand et renie son père. Avec une femme fatale (Dorothy Lamour) et un excellent Tyrone Power qui passe de
la candeur à la rouerie. Que du classique, mais très propre.



24/07/2011
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