Cavalcade de vieux films (Juillet/1)
La neuvième symphonie (Schlussakkord, Douglas Sirk, 1936)
Un couple abandonne son enfant en Allemagne et fuit en Amérique. Après le suicide de son mari, la femme revient alors que son fils a été adopté. En cette période, Sirk signe encore Detlef Sierck avant de quitter l'Allemagne nazie. Bon nombre d'ingrédients des futurs mélodrames du maître apparaissent dans le film : suicides, adultère, chantage, etc. En moins subtil sans doute mais la mise en scène est remarquable.
Traqué dans la vile (La citta si difende, Pietro Germi, 1951)
Quatre malfrats amateurs volent la recette d'un stade de football. Des ingrédients de film noir mais surtout une oeuvre néo-réaliste poignante. Le drame de la pauvreté dans une Italie qui porte encore les stigmates de la guerre. Petite apparition de Gino Lollobrigida dans ce film dirigé avec sûreté par l'excellent Pietro Germi.
L'aigle bleu (The blue Eagle, John Ford, 1926)
Deux soldats en pincent pour la même jeune femme et ne cessent de se quereller. Ce Ford là, dont certaines scènes ont été perdues, ne restera pas dans les annales. Une grande confusion règne dans un récit qui tergiverse entre comédie de moeurs et film d'action. Un mélange que le cinéaste maîtrise plutôt bien en général mais pas dans cette oeuvrette loin d'être passionnante.
Le studio amoureux (Die verliebte Firma, Max Ophüls, 1932)
Une jeune standardiste remplace au pied levé la vedette d'un film musical. Le tout premier long-métrage de Max Ophüls est une fort charmante bluette pleine de dynamisme et de bons sentiments. La satire du monde du cinéma est gentille et c'est la fraicheur de l'interprétation que l'on retient plus que la minceur du scénario ou la timidité de la mise en scène. Il est toujours émouvant de découvrir les débuts d'un futur grand cinéaste.
Week-end (Bank Holiday, Carol Reed,1938)
Appelé aussi Three on a Weekend. Un film choral dont l'atmosphère balnéaire est un leurre car il est avant tout centré sur un drame. Ce qui n'empêche pas le presque débutant Carol Reed d'introduire des éléments de comédie et de réaliser également une chronique sociale. Le ton reste léger et romantique malgré la tragédie de départ. Un beau rôle pour Margaret Lockwood dont la carrière démarra véritablement en cette année 1938 avec Une femme disparait d'Alfred Hitchcock.
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