Cinéphile m'était conté ...

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Récolte de vieux films (Décembre/1)


Madame Freedom (Jayu Buin, Han Hyeng-mo, 1956)
Emancipation de la femme, remise en cause du modèle familial et infiltration des valeurs occidentales dans la société sont au programme de ce classique du cinéma coréen des années 50. Malgré une interprétation hasardeuse, le film joue joue subtilement d'une demi-douzaine d'intrigues qui se recoupent et s'enrichissent. Un mélodrame social qui rappelle, toutes proportions gardées, ceux de Naruse ou Sirk.

 


Pink String and Sealing Wax (Robert Hamer, 1945)
Un crime dans le Brighton de la fin du XIXe siècle. L'excellent Robert Hamer fait ses gammes sur un scénario archi-classique, très british, tentant de donner un peu de piment à une histoire convenue. Il y parvient en grande partie grâce à une mise en scène qui n'a rien à envier à celle d'Hitchcock.

 


Susan Slade (Delmer Daves, 1961)
Le parfait mélodrame "de luxe" mis en images avec goût, romantique, sentimental et larmoyant. Ceux qui aiment le Daves rugueux des années 50 ont tendance à négliger ses films de fin de carrière. Ils sont pourtant la marque d'un cinéaste libéral et audacieux pour l'époque, qui n'hésite pas à critiquer l'hypocrisie sexuelle du moment. Sur un scénario digne de Barbara Cartland, Daves élève le niveau et transforme la guimauve en un drame flamboyant. Daté, certes, ou plus exactement patiné par le temps.

 

 

 Train, amour et crustacés (It happened to Jane, Richard Quine, 1959)
Sûr que le combat du pot de terre contre le pot de fer est un thème qui fonctionne toujours. Pour une fois, le titre français est plus adapté que l'original. L'histoire d'une jeune veuve éleveuse de homards qui se heurte à un magnat des chemins de fer et devient une star des médias. Fidèle à lui même, Richard Quine, un Billy Wilder de poche, empaquète le scénario dans un récit candide et percutant sur le rêve américain en égratignant le capitalisme au passage. Doris Day est moins crispante que d'habitude et Jack Lemmon est évidemment formidable. Du bon cinoche.

 


Anna Karenine (Anna Karenina, Clarence Brown, 1935)
Anna Karenine expédiée en 92 minutes. Tolstoï express. Un remake du film muet de 27, déjà avec Garbo. En moins bien. Mais mieux que le Duvivier de 48. Trop hollywoodien pour paraître russe, en fin de compte. Garbo, bien meilleure en tragédienne qu'en amoureuse transie. Quelque chose de trop froid dans son jeu. Bref, comme on dit dans ces cas là, mieux vaut (re)lire le livre !



05/12/2011
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