Cinéphile m'était conté ...

Cinéphile m'était conté ...

Récolte de vieux films (Avril/3)


After tomorrow (Frank Borzage, 1932)
Une adaptation théâtrale qui manque un peu d'air et qu'on peut ranger dans les "petits" Borzage. Ceci dit, la patte du cinéaste est visible, avec cet incroyable talent à tirer l'essence d'une petite comédie familiale et à la rendre universelle. Et ce thème rémanent chez lui : la force de l'amour contre la cruauté du monde.

 

La chevauchée des bannis (Day of the Outlaw, André de Toth, 1958)

Dernier western de de Toth et avant-dernier film de son auteur aux Etats-Unis. Un western dont le héros se prénomme Blaise ne peut être mauvais, non ?. Sérieusement, La chevauchée des bannis peut être considéré comme l'un des 20 meilleurs westerns jamais tournés. Bien sûr, il y le décor, la neige et la boue d'un village isolé du Wyoming. Et puis le huis-clos, la tension entre les hors-la-loi et la petite communauté qui est elle-même divisée. Robert Ryan y joue un personnage qui est tout sauf monolithique. Et le chef des bandits a aussi ses failles. Ces deux-là sont là pour canaliser la violence qui ne demande qu'à éclater. La scène de bal improvisé est incroyable, elle ressemble à un viol. Quant à la chevauchée dans la neige, elle est dantesque. Un western séminal, qui transgresse quelque peu les lois du genre, comme une sorte de chaînon manquant entre Johnny Guitar et la Horde sauvage. Mais sans flamboyance, tout en latence. Le genre de films où même les chevaux ont un vrai talent d'acteurs !



Le temps de la colère (Between Heaven and Hell, Richard Fleischer, 1956)
Bon film de guerre, original dans son traitement, basé sur un faux rythme haché par une violence éruptive et sèche. Le portrait psychologique du jeune patron sudiste qui s'humanise au fil des combats (Robert Wagner, bien) est un peu moins convaincant. Un ton en dessous d'un Fuller ou d'un Mann, mais cela reste d'excellente facture.

 


Les tsiganes montent au ciel (Tabor ukhodit v nebo, Emil Lotianu, 1976)
Moldave, avant d'être soviétique, Emil Lotianu (ou Loteanu) adapte ici une nouvelle de Gorki. Cette histoire, censée se dérouler au début du XXème siècle en Bessarabie, alors sous contrôle de l'empire austro-hongrois, ne cherche pas le réalisme. Le scénario est plutôt un prétexte à la danse et aux chansons, sur fond de tragédie et d'amour entre deux êtres qui privilégient leur liberté. Il y a un côté Carmen dans ce conte bigarré qui part un peu dans tous les sens, tout en faisant l'apologie (des sens).

 

 


Je ne suis pas un ange (I'm no angel, Wesley Ruggles, 1933)
Le couple Cary Grant/Mae West, c'est un peu l'alliance de la carpe et du lapin. Et pourtant, cela fonctionne plutôt bien, la West perdant un peu de sa vulgarité au contact du gentleman. Par ailleurs, le film se distingue par ses dialogues brillants, souvent lourds de sous-entendus coquins, pour ne pas dire graveleux. Un des rares films où Mae West est supportable, c'est dire.

 


11/04/2011
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