Cinéphile m'était conté ...

Cinéphile m'était conté ...

Pour trois Borzage de plus

Des Borzage peu diffusés, pas parmi ses meilleurs, certes, mais indispensables pour étancher sa soif de découverte de l'un des plus grands cinéastes de l'histoire.

 

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Et demain ? (Little man what now ?, 1934)
Premier film de Borzage se déroulant en Allemagne, adaptation d'un roman de Hans Fallada. Situé dans les années 20, dans un pays économiquement exsangue, il décrit la lutte pour la survie d'un jeune couple qui attend un enfant. Tous les thèmes chers au cinéaste sont présents et notamment celui de l'amour plus fort que tout. Rares sont les réalisateurs capables de ne pas sombrer dans le mélodrame pur avec l'histoire contée ici, faite d'humiliations et de privations. L'optimisme finit par triompher dans cette oeuvre humaniste, et pacifiste qui prêche la tolérance et la solidarité.

 

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Au temps des tulipes (The vanishing Vriginian, 1941)
Le film est déjà daté au moment où il sort, en 1941. Volontairement, pour exalter les valeurs américaines de la famille. Bienveillant, chaleureux et nostalgique, le scénario se concentre sur la personnalité d'un procureur d'une petite ville de Virginie, en lice pour une septième élection. Grand rouspéteur devant l'éternel et grand coeur, cela va sans dire, le personnage principal est joué à la perfection par Frank Morgan. Borzage enregistre l'air de ce temps-là, la lutte contre la prohibition et pour le droit de vote des femmes, entre autres. Avec douceur et une sentimentalité qui peuvent sembler désuets. Mais quoi qu'il fasse, Borzage n'est jamais mièvre même dans des films mineurs comme celui-ci.

 

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Simon le pêcheur (The big Fisherman, 1959)
Et Dieu décida que Simon le pêcheur serait le dernier film du grand Borzage. Dont la patte est méconnaissable dans ce péplum qui raconte, à sa façon, les premiers temps de la chrétienté. Mais aussi l'histoire d'amour entre un prince arabe et une jeune femme qui a le tort d'être à moitié juive. Plusieurs récits s'entrecroisent dans le film qui est plaisant à regarder, quoique peu spectaculaire, jusqu'à sa dernière partie qui prêche avec grandiloquence. L'interprétation est assez pauvre hormis concernant Howard Keel dans le rôle de Simon. Coincé entre les sorties de Ben Hur et de Spartacus, le film fit une courte carrière sur les écrans et reste rare encore aujourd'hui.

 

 



20/10/2014
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