Cinéphile m'était conté ...

Voyage à l'ouest (Yu zhou tan suo bian ji bu), Dashan Kong, Chine

Tang est un huluberlu qui dirige une revue consacrée aux mondes extraterrestres. Il est prêt à faire des centaines de kilomètres à la recherche de preuves. Le premier long-métrage de Dashan Kong relate un voyage qui comporte son lot d'épisodes loufoques à travers la Chine rurale. Le film est parfois amusant mais sa mise en scène frénétique et son scénario marabout de ficelle ne contribuent pas à lui donner de l'étoffe avec des personnages qui ne sont vus qu'à travers leurs côtés les plus étranges.    4/10

Yamabuki, Juichiro Yamasaki, Japon

Il y a plusieurs récits qui s'entrecroisent dans Yamabuki, sans que l'on puisse tout à fait parler de film choral. Et des thématiques d'absence, de solitude et d'incomplétude familiale qui se rejoignent avec un Coréen émigré dans une petite ville japonaise, une adolescente qui a pris l'habitude de manifester en silence, une bande de voleurs qui perd son butin ... Tourné en 16 mm, le film de Juichiro Yamasaki exprime une profonde mélancolie au gré d'une suite de scènes souvent incahevées qui forment une mosaïque énigmatique et relativement monotone.  5,5/10

Une position humaine (A Human Position), Anders Emblem, Norvège

Asta, jeune journaliste dans une petite ville cotière norvégienne, revient au travail et s'intéresse au cas d'un demandeur d'asile en voie d'expulsion. Le deuxième long-métrage de Anders Emblem peut irriter par un côté contemplatif exagéré avec certains plans répétés et interminables de rues désertes ou de toits de maisons. Heureusement, il y a un chat espiègle qui apporte un peu d'animation à un tableau plutôt figé. L'intrigue principale ne va nulle part, ne servant qu'à s'interroger sur la société norvégienne alors que son héroïne, visiblement traumatisée, fait lentement son retour à la vie avec l'aide de sa petite amie et ... de son chat. Un film armosphérique mais très peu généreux en action.   5,5/10