Parade de vieux films (Juin/1)
L'homme aux cent visages (Il mattatore, Dino Risi, 1960)
Venant juste avant Une vie difficile, Le fanfaron et Les monstres, dans la filmographie de Dino Risi, ce mattatore a du mal à rivaliser. C'est une petite comédie avec une multitude d'arnaques ingénieuses, immorale évidemment, mais dont le comique de répétition n'éveille que quelques sourires indulgents. Gassman est grandiose dans un rôle à transformations constantes. On n'en attendait pas moins de lui.
Une poule, un train et ... quelques monstres (Vedo nudo, Dino Risi, 1969)
Un film à sketches dans la grande tradition des comédies italiennes. Tout tourne autour de la libido masculine, sérieusement en panne. Avec quelques perversions assez originales (Celle du train est très particulière). Dans l'ensemble bon enfant et gentillet loin de l'esprit féroce des Monstres. A voir pour les transformations successives de Nino Manfredi, acteur caméléon.
Le mariage de minuit (Piccolo mondo antico, Mario Soldati, 1941)
Une histoire très romanesque, et parfois mélodramatique, dans la Lombardie du milieu du XIXe siècle, sous domination autrichienne. Impossible de ne pas penser au Senso de Visconti, bien que les intrigues soient très différentes. Les deux films ont pour héroïne Alida Valli, particulièrement émouvante ici en femme engagée auprès de son mari combattant pour la cause italienne et dévastée après la mort de leur petite fille. Très beaux extérieurs au bord du lac de Côme. Un ouvrage classique, bien réalisé, entre drame, chronique historique et scènes (presque) comiques.
Jericho (Henri Calef, 1945)
Amiens, juin 1944, 50 otages seront exécutés si un convoi d'essence bloqué dans la gare est attaqué. Un film qui s'inscrit dans la ligne des films tournés à la Libération avec une tendance à considérer que les français se sont tous comportés dignement pendant la guerre, gens simples et courageux à l'héroïsme tranquille. A part évidemment une frange infime de vermine collaboratrice, comme ici le personnage incarné par un Pierre Brasseur d'anthologie. Alors, oui, c'est d'un manichéisme parfois gênant mais le film est bon et, replacé dans son contexte, plus nuancé qu'il n'y parait.
La parfum de la dame en noir (Louis Daquin, 1949)
Une adaptation de Leroux qui ne manque pas de piquant bien qu'infidèle au roman, et combien. Rocambolesque, grotesque et parfois fantastique avec un énorme clin d'oeil à Mabuse. Bien sûr, Daquin n'est pas Lang, on ne plaisante pas avec ces choses là. Un petit rôle pour un Piccoli très chevelu et un grand pour Reggiani épatant en Rouletabille.
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