Cinéphile m'était conté ...

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Parade de vieux films (Janvier/2)


Le père Goriot (Robert Vernay, 1945)
Balzac superstar du cinéma français sous l'Occupation. La 7ème adaptation, chronologiquement, bien que sortie en 1945. Et elle est bonne 1. Parce que fidélité à l'auteur 2. Parce que mise en scène sobre et coulante comme un bon camembert 3. Parce qu'interprétation remarquable de l'immense Pierre Larquey. Pierre Renoir en Vautrin n'est pas mal non plus alors que Georges Rollin est un peu faible en Rastignac. Globalement, c'est de la belle ouvrage, ma bonne dame.

 


La flamme pourpre (The purple plain, Robert Parrish, 1955)
Birmanie 1944. Un pilote d'avion, suicidaire depuis la mort de sa femme, se crashe avec deux compagnons, en territoire japonais. Il aimerait bien s'en sortir quand même parce que depuis peu, une jeune femme lui a redonné goût à la vie. Film de guerre basique avec petite intrigue sentimentale. Pas de surprise à attendre mais avec Gregory Peck, le niveau est tout de suite plus haut.

 


Un vrai crime d'amour (Delitto d'amore, Luigi Comencini, 1974)
Ils travaillent dans une même usine de la banlieue milanaise. Ils sont amoureux. Il est communiste et athée, elle est d'une famille très pieuse. Mais il y a pire, elle est sicilienne et il vient du nord de l'Italie. Il faut toute la subtilité et la sensibilité de Comencini pour tirer le meilleur d'une histoire qui balance entre mélodrame, comédie sociale et film politique. Il est bien aidé par l'interprétation de Giuliano Gemma et surtout de Stefania Sandrelli, toujours aussi touchante. Un Comencini méconnu qui vaut vraiment le détour.

 


Les Roquevillard (Jean Dréville, 1943)
Scandale à Chambéry. Le fils de la famille Roquevillard, dont la probité bourgeoise est incontestable, s'est enfui avec une femme mariée tout en volant 200 000 francs à l'époux de la susdite. L'honneur, le devoir, la terre, la famille : autant de valeurs défendues avec grandiloquence dans ce film qu'il est difficile de qualifier autrement que de pétainiste. Un bon témoignage sur ce cinéma "officiel" de l'Occupation, d'autant qu'il est plutôt bien fait. Avec une plaidoirie finale de Charles Vanel, tout en effets de manche, et impressionnante.

 


Danger planète inconnue (Doppelgänger/Journey to the far Side of the Sun, Robert Parrish, 1969)
Un film de SF très particulier, nihiliste, dont le message semble être : les voyages dans l'espace ne servent à rien. C'est fauché, avec une esthétique sixties jusqu'aux extrémités des mini-jupes et c'est joué, entre autres, par le camarade Roy Thinnes (Les Envahisseurs). Un truc curieux, pas désagréable à regarder, en dépit d'un scénario imperturbablement abscons.
Il y a de jolies explosions, cela dit.



02/02/2013
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