Cinéphile m'était conté ...

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Parade de vieux films (Décembre/2)


Nathalie, agent secret (Henri Decoin, 1959)
Une parodie de film d'espionnage qui décline le n'importe quoi avec un bel aplomb et une certaine élégance. On retient Martine Carol dans un rôle bien déjanté mais aussi l'excellent Félix Marten, sans compter les prestations délicieusement outrancières de Howard Vernon, Dario Moreno (si, si) ou encore Noël Roquevert. Au passage, le très jeune Jacques Higelin fait une apparition furtive. Tout ceci ne se prend guère au sérieux et Decoin se révèle finalement l'homme de la situation qu'un Claude Chabrol qui tenta, lui aussi, de s'aventurer sur les mêmes chemins satiriques.

 

Ma geisha (My Geisha, Jack Cardiff, 1961)
Un cinéaste tourne son premier film sans sa femme actrice, une adaptation de Madame Butterfly. Ma geisha est une comédie grinçante, sorte d'Une étoile est née en moins dramatique. L'occasion d'admirer une Shirley MacLaine qui sort enfin de ses emplois "rigolos", assistée de Montand et de Robinson. Il y a une certaine amertume dans ce film, pas tout à fait convaincant à cause d'un dénouement trop consensuel.


 Zoulou (Zulu, Cy Endfield, 1964)
Janvier 1879, au Natal, une centaine de soldats britanniques résistent à l'attaque de plusieurs milliers de zoulous. Le film dépasse largement le cap de l'aventure coloniale. Un vrai film de guerre où l'héroïsme se marie avec l'absurdité des combats. Endfield a disposé de moyens énormes, qu'il utilise de manière intelligente, rendant limpide la stratégie sans omettre le facteur humain. La mise en scène est grandiose et crépusculaire, l'interprétation de Michael Caine et Stanley Baker remarquable. Du très bon cinéma, digne d'un David Lean.

 

Cendrillon aux grands pieds (Cinderfella, Frank Tashlin, 1960)
Une version masculine et déjantée d'un célèbre conte de fées. Technicolor somptueux mais scénario rudimentaire qui repose essentiellement sur les grimaces d'un Jerry Lewis qui ferait passer de Funès pour un modèle de sobriété. Le meilleur réside dans les quelques scènes musicales et dansées. On est gêné pour Tashlin qui a mis en scène cette histoire avec application.

 

Pilotes de chasse (Thunderbirds, William Wellman, 1942)
Ancien pilote, Wellman était l'homme de la situation pour évoquer les écoles de l'air mises en place durant la seconde guerre mondiale comme ici en Arizona. Le film est propagandiste mais sans excès et son aspect documentaire s'efface vite, remplacé par une histoire sentimentale d'un intérêt relatif. Deux atouts à son actif : un technicolor somptueux, rare pour l'époque, et la présence de Gene Tierney.



22/12/2013
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