Cinéphile m'était conté ...

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Blog Buster (2)

Courts-métrages 1917/1918
Fatty boucher ; Fatty chez lui ; La noce de Fatty ; Fatty docteur ; Fatty à la fête foraine ; Fatty bistro ; Fatty groom ; La mission de Fatty ; Fatty à la clinique ; Fatty cuisinier.

Au début, Keaton n'est qu'un comparse, qui apparait 3 minutes dans Fatty boucher. La grosse
(dans tous les sens du terme) vedette, c'est Roscoe Arbuckle, dit "Fatty". Avant d'être accusé de viol et d'homicide en 1921, charges dont il sera innocenté plus tard, mais sa carrière est ruinée et il mourra dans l'indifférence, en 1933. En attendant, c'est lui qui en 1917 met le pied à l'étrier à Buster Keaton. Il a beau être un gros lard, il part systématiquement avec la jolie fille à la fin des films, et personne ne trouve à y redire.
 
Dès Fatty chez lui, Keaton montre qu'il est un athlète. Il n'arrête pas de mordre la poussière avec une élasticité travaillé depuis l'enfance. Sauf en de rares exceptions, il ne sera jamais doublé dans ses cascades. Autre facette qui reviendra souvent : son art du travestissement. Dans La noce de Fatty, il essaie une robe de mariée et se fait kidnapper. Dans Fatty docteur, il interprète un adolescent avec un aplomb confondant.

Avec Fatty à la fête foraine, son rôle s'étoffe et, est-ce l'effet du hasard ?, la qualité du film est largement supérieur à ceux qui le précèdent. Ce n'est plus du burlesque pur, le comique de situation fait son entrée, et avec quel brio. Fatty bistro est une pure merveille, une parodie de western
débridée qui va à mille à l'heure. Pour la première fois, dans Fatty groom, Keaton et Arbuckle se partagent la vedette. Avec une petite entorse à la légende, on y voit Buster RIRE. Pas longtemps, certes, mais tout de même (idem pour Fatty à la clinique)

S'il ne reste que quelques fragments (6 minutes) de La mission de Fatty, le film suivant, Fatty à la clinique est une dinguerie totale. Keaton en chirurgien, la blouse maculée de sang, draguant l'infirmière Fatty, c'est quelque chose. Enfin, Fatty cuisinier, nettement moins soigné, possède cependant quelques scènes dévastatrices où les animaux sont eux aussi de la partie et participent à la fête. On y tricote même des spaghetti dans un festival de n'importe quoi. Fin 1918, Keaton est déjà grand, mais il ne s'est pas encore émancipé et attend de mettre en scène ses propres
films.



25/07/2011
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